LES HOMMES DU MARTINISME :

Le Martinisme est jalonné par des hommes respectés, dont l'enseignement est toujours à situer dans un temps particulier et dans le temps de l'histoire personnelle. Le dix-huitième siècle avait sapé les fondements de la religion cléricale par le développement d'une philosophie qui crée les conditions d'un monde inquiet et désaxé. Le Martinisme apporte en ce temps une méthode de travail : connaissance et foi peuvent s'allier. Martinez s'appuie sur la Franc-Maçonnerie mais le Martinisme est indépendant de la Franc-Maçonnerie. Il n'est pas nécessaire d'être Maçon pour être Martiniste. De nombreux Maçons éclairés rejoignent l'Ordre à certains moments de leur parcours.

Swedenborg Emmanuel

Swedenborg est un savant, un inspiré. Il développe une doctrine dans la "Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste", dans les "Arcanes célestes" où il développe une interprétation mystique des livres de la Bible. Martinez fut-il son disciple? La thèse est développée dans les années 1952 et suivantes. Papus affirme que Martinez fut initié par Swedenborg à Londres. Le Forestier nie cette filiation.

Il y aurait des similitudes de doctrine entre Martinez et Swedenborg.

MARTINES de Pasqually

Swedenborg l'a-t-il initié; aurait-il initié le père de Martinez à Londres dans une loge maçonnique? Papus l'affirme, Le Forestier nie. Point de vue de consultant de l'astral? contre point de vue d'historien. Eut-il des contacts avec les véritables Rose-croix? La culture de Martinez est médiocre, il prétend que ses connaissances sont d'origine orientale. Quel orient? l'Arabie ou un voyage en Chine qu'il prétend avoir effectué en sa jeunesse. 1764, voit apparaître l'Ordre des "Elus-Cohens" et son panthéisme mystique séduisit bien des Maçons. Il fonde la loge maçonnique " les juges écossais" à Montpellier et, propage ensuite son rit notamment à Bordeaux, Paris; il meurt à Saint Domingue en 1774, rien ne semble lui survivre. (Pourtant, certains supposent que Cagnet de Leister aurait continué des initiations dans le cadre d'un rite écossais.) La légende Jacobite affirme que la maçonnerie écossaise est l'oeuvre des Stuarts détrônés; Martinez devrait son titre d'écuyer à l'un des Stuarts. En 1770, il habite Bordeaux près de la porte de la monnaie. En 1771, il habite l'hôtel des Trois-Rois, rue Montorgueil.

Les archives de l'Ordre des "cohens", qui fut prospère de 1760 à 1775, furent déposées dans les archives des Philalèthes.

Martinez aurait influencé Don Perneti. Joseph de Maistre lui doit-il quelques éléments à travers le système maçonnique de Willermoz. Le premier secrétaire de Martinez fut l'abbé Fournier; le deuxième Louis-Claude de Saint Martin va l'aider à finir la rédaction du "traité de la réintégration".

SON ENSEIGNEMENT

Il existe trois sources: un livre,le traité de la réintégration; des rituels et catéchismes des rites maçonniques des élus-cohens; les lettres adressées à Willermoz. La légende veut que les documents de Martinez auraient été acquis par un aïeul membre d'un tribunal de l'inquisition, qui les aurait pris à des hérétiques.

Le traité contient la doctrine secrète: la chute, l'histoire du cosmos et de la terre, le rôle ésotérique du Mal et des puissances démoniaques; la possibilité d'un retour de l'humanité à son premier état de gloire (la réintégration). Le traité est considéré par des cabalistes comme un traité de cabale. Il révèle des données inédites même dans les commentaires rabbinique de Cadix, Séville ... Il s'agit d'une exégèse de la Tora : "Je vous transmets, mes chers élèves, ce qui me fut donné par mes maîtres, tel que la chose me fut donnée." Le traité admet le ternaire divin, les personnes divines, l'émanation Il pose en principe l'égalité et la nécessité de la foi et de la connaissance. La grâce, pour remplir sa vocation, doit être complétée par l'action, intelligente, compréhensive, libre, de l'homme. Le caractère de la doctrine est indiscutablement chrétien : Dieu, l'unité primordiale, a donné une volonté propre aux êtres qu'il a émané de lui; Lucifer, par désir d'exercer les pouvoirs du créateur, de se substituer à Dieu, tombe victime de son orgueil, il entraîne avec lui des esprits dans sa chute; les rebelles sont précipités dans un espace matériel circonscrit, cet espace de matière leur servira de prison; Dieu envoie l'Homme, Adam primordial, être androgyne au corps glorieux, avec la mission de garder les rebelles et de les remettre dans le droit chemin; l'homme se laisse séduire par les anges pervers, il chute à son tour et précipite la nature dans sa chute; l'Homme doit libérer la matière et lui-même de l'état dans lequel la catabole (double chute) les a plongés; l'Homme y parvient, avec l'aide du Christ, en travaillant à son perfectionnement intérieur, et par des opérations de théurgie que Martinez apporte à ses disciples; la théurgie fait apparaître des anges qui se manifestent par des passes "lumineuses"; les présences affirment l'idée que le théurge suit bien la voie de la réintégration; elles sont un signe tangible de l'existence du monde invisible. Des êtres intermédiaires existeraient entre l'homme et Dieu; les manifestations attesteraient l'existence d'un monde invisible dont notre monde est un reflet déformé depuis la chute. Notre monde matériel témoigne encore l'existence du divin dans certains de ces aspects malgré le chaos consécutif aux deux chutes : des hiéroglyphes, des signatures existent; l'oeil interne peut les déceler après l'initiation. Le disciple va s'efforcer de connaître Dieu, ou plutôt d'établir des liens entre Dieu l'homme et l'univers. Le Monde n'est pas l'oeuvre de Dieu en tant qu'Absolu; le domaine matériel est relatif à nos sens, les régions spirituelles relèvent de l'au-delà. Le "créateur" est le Verbe, ou Logos, il est nommé par la cabale Adam-Kadmon. C'est lui qui crée les êtres inférieurs par sa parole en les nommant: Genèse 11,20 Notre homme-archétype est semi-divin, il est issu de la matière primordiale, le Chaos, composé de Terre et d'Eau. Adam et le Verbe Créateur sont semblables mais le Verbe-Créateur et le Verbe-Rédempteur sont différents. Martinez nomme le Christ Réparateur, il l'affirme Dieu par son origine, homme par son incarnation. Parallèlement à Adam-Kadmon homme-archétype ou homme-cosmique, il existe d'autres êtres issus d'une création antérieure, différente de nature et de "plan", les anges. Le ciel, lieu des anges est scindé entre les anges fidèles et les anges rebelles. Dieu n'a pas tenté les anges après leur émanation ni les rejeter après leur involution. Les anges, doués de libre-arbitre, se sont refusées à réintégrer l'Absolu, le Plan Divin, source du Souverain Bien. Des anges ont préféré le moi, momentané, périssable, illusoire, au soi, éternel, réel, impérissable. Ils ont préféré vivre "en-dehors" de Dieu, plutôt que de s'y résorber, et bénéficier ainsi de ses perfections infinies. Ils se sont éloignés de Dieu par un acte libre bien qu'erroné. Ce n'est pas Dieu qui les a rejeté injustement ni qui est la cause de leur exil. La rédemption est possible dès que l'entité consent à reprendre le chemin du divin. Dans l'attente du retour vers la Lumière et la Vérité immanentes, les anges demeurent rebelles à l'offre permanente de Dieu, égarés puisque en dehors de leur destin légitime, perverses puisque vivant en dehors de Dieu.

Toute chose corrompue tend à corrompre ce qui la touche; l'envie, l'orgueil et l'intelligence incitèrent donc Adam-Kadmon à franchir les bornes de ses possibilités naturelles. Adam-Kadmon était préposé au rôle d'Architecte de l'univers, d'un royaume qui n'est pas dans ce monde. Sous l'impulsion des rebelles, il se mue en démiurge. Il renouvelle la faute des rebelles, il modifie et perturbe les lois qu'il devait faire observer. Il tente de devenir créateur et ne réussit qu'à modifier les données de son destin. L'homme-archétype ne réussit qu'à objectiver ses propres conceptions et à s'enliser dans le Chaos. Dieu étant, nul néant préalable ne peut exister; pour créer, il a rétracté une partie de ses perfections d'une partie de son essence. Adam objective Eve hors de lui-même; il la pénètre pour y créer la vie. Le nouveau domaine d'Adam est notre univers matériel : la chute. A tous ses degrés, la Matière universelle est vivante; l'intelligence démiurgique se manifeste à travers les règnes, minéral, végétal, animal. Cet univers devient le refuge des anges rebelles; il est de leur intérêt que l'homme-dispersé dans la matière maintienne le domaine qu'il a créé et qui est devenu le leur. La mort et les réincarnations sont les moyens par lesquels les rebelles manifestent leur emprise sur l'homme-individu. L'homme-archétype reprendra possession de sa primitive splendeur et de sa liberté en se séparant de la matière dans laquelle il est englué. Pour cela il est nécessaire que les cellules d'Adam-Kadmon, les hommes-individus que nous sommes, puissent après leur mort naturelle, reconstituer l'homme-archétype en s'y réintégrant définitivement, ils doivent échapper aux cycles des réincarnations. Aucun culte ne doit être rendu au grand architecte de l'univers, il est possible de l'invoquer, jamais de l'adorer. L'homme-individu doit se dégager des esclavages dans lesquels il est tenu ou dans lesquels il se tient; il lui faut s'élever moralement. Les rebelles luttent contre nos tendances à nous parfaire, ils nous proposent des accès à des mondes de l'invisible afin de conserver sur nous leur emprise. Nous pouvons lutter en les démasquant, en les rejetant hors de notre domaine. L'initiation nous permet de nous relier à la chaîne de ceux qui se sont libérés et qui continuent à agir pour nous aider les connaissances et la foi nous enseignent les moyens de hâter pour le reste de l'humanité aveuglée, et par le travail individuel, l'affranchissement définitif.

Des libérations individuelles sortiront la libération collective qui permettra la reconstitution de l'homme-archétype, sa réintégration dans le divin qui l'émana. Le monde matériel connaîtra la désagrégation. Les êtres, les mondes retourneront en Dieu.

Les élus-cohens utilisent les procédés de la maçonnerie pour révéler cette doctrine; ils enseignent aussi des techniques qui permettraient à l'homme de se purifier et de jouir de la totalité de ses privilèges primitifs. Les trois premiers grades correspondent aux grades de la maçonnerie bleue (apprenti, compagnon, maître) coiffés d'un quatrième le maître parfait élu. Les grades sont ensuite des grades cohens : Apprenti, compagnon, maître cohens, puis Grand Architecte, chevalier d'orient, commandeur d'orient, et consécration suprême Réau-croix. Ce dernier grade est souvent confondu avec celui de Rose-Croix Les femmes sont reçues dans l'Ordre de Martinez après un examen sévère de leurs facultés supra-humaines.

Les lettres enseignent la théurgie: le cercle "magique" est le symbole de l'isolement contre les puissances du Mal; mise en place de lumière(s), de hiéroglyphes; le régime de vie se compose de jeûnes, de prières, d'encensements, d'invocations; le mage faisait appel à des entités spirituelles supérieures et les priait de lui accorder un signe de leur attention ou de leur condescendance. Le Travail comporte des opérations quotidiennes ... équinoxiales; des jeûnes, des prières, une ascèse. La "CHOSE"... les entités spirituelles invoquées pouvaient se manifester par des "passes", c'était le signe de la réconciliation; la certitude qu'après la mort il serait régénéré en attendant d'être réintégré: la passe est garantie de "SALUT".

TECHNIQUES ELUS-COHENS : (prêtre bâtisseur)

exorcismes: juguler l'action des pervers dans le cosmos; entraver leur action sur les hommes, rompre leur pouvoir sur l'adepte, limiter les fléaux, anéantir la magie noire;

conjuration: pour établir un contact avec le monde angélique et avec la communion des saints (nomen);

prières: en vue de la réintégration elles sont adressées à Dieu et à la trinité.

Le tout forme un culte en 10 points, complexe, dangereux, redoutable. Des textes auraient été publiés par Thory?

Ces pratiques mettent-elles à l'abri de l'erreur humaine?

Rappelons que Martinez s'est lourdement trompé dans certains choix qu'il fit. En premier lieu, Martinez devait avoir un caractère difficile, il se fâche avec la plupart de ses disciples; mais aussi il se trompe lourdement dans certains de ses choix importants; ainsi fit-il de Bacon de la Chevalerie, qui devint un critique acharné.

Rappelons aussi l'histoire de l'Agent Inconnu qui concerne Willermoz, Saint Martin ... mais pas Martinez : une entité dicte des révélations extraordinaires par l'intermédiaire de Marie Louise de Monspey, Madame de La Vallière : les frères doivent diriger leurs efforts vers la connaissance de la nature des êtres intermédiaires entre Dieu et l'homme; sur les possibilités de communication entre l'homme et ces êtres; enfin, sur l'obéissance que doivent les hommes, les maçons, à ces sortes d'êtres. Willermoz s'aperçoit de la supercherie lorsqu'il est trop tard. Il rendra à l'agent plus de 80 cahiers.

{Louis-Claude de Saint Martin}LOUIS CLAUDE DE SAINT MARTIN

Il naquit à Amboise le 18 janvier 1743, c'est une seconde mère qui l'élève; il étudie le droit, devient avocat, puis obtient par appui un brevet d'officier dans un régiment de Bordeaux; il est initié aux grades apprenti, compagnon, maître avant le 2 octobre 1768; au rite des élus-cohens, M. de Balzac, aidé de Grainville, lui transmet les 3 grades à la fois, avant le 2 octobre 1768?; il sert de secrétaire personnel à Martinez jusqu'en 1771. L'initiation transmise par Martinez est individuelle, l'initié est présenté en loge après son initiation. Il sera fait Réau-croix le 17 avril 1772. Il fait la connaissance en septembre 1773 de Willermoz avec lequel il correspondait depuis deux ans. Il voyage en Italie en 1774 avec le frère de Willermoz. Les éléments recueillis avec l'"agent inconnu" lui permettent-ils de rédiger en 1775 "des erreurs et de la vérité". Saint Martin choisit ses initiés, les instruit avec soin. Une lettre au Du Bourg affirme qu'il s'arrête d'initier (à quoi) en 1784. Il continuera pourtant soit d'être initié, soit de participer à des travaux d'initiations : l'épisode de "la mère de Dieu" est pour le moins significatif (St Martin se serait fait recevoir, comme Robespierre?, dans la société initiatique? dirigée par une femme que tous surnomment la mère à Paris, en 1788? Saint Martin s'inscrit en 1784 à la société mise sur pied par Mesmer; il travaillera avec Puységur. En janvier 1787, il est à Londres; il y rencontre le mystique Law, et le voyant Belz. Le 23 octobre 1787, il se retrouve à Rome avec Galitzin. Il sera à Strasbourg, le 6 juin 1788. Son père meurt en janvier 1793. Il sera nommé commissaire pour la confection du catalogue des livres nationaux. Il y découvre "la vie de la soeur Marguerite du Saint-Sacrement". La chute de Robespierre le sauve du tribunal et donc de l'échafaud. Son district le nomme élève à l'école normale en fin 1794. Il aura la fameuse discussion avec Garat (9 ventôse). Il revient dans sa région et publie différents ouvrages, dont les traductions de Boehme en 1802, 1803. Saint Martin est un noble, chevalier de saint Louis, catholique par son éducation; si sa fortune est modeste, elle lui permet de vivre en se consacrant à ses études; sa vie mondaine et solitaire, semble avoir été de grande douceur. Tout l'oriente vers la voie du coeur, du perfectionnement de l'homme et de ses frères humains plus que dans une voie d'accumulation des connaissances. Martinez a peu communiqué ses véritables secrets: quelques trop rares individus sont dignes de telles responsabilités; St Martin réoriente l'enseignement, il offre la possibilité de suivre le chemin de la lumière intérieure. Il y a les "morts-vivants", ceux qui vivent d'une vie matérielle, ne pensent qu'aux réalités tangibles et constituent les "hommes du torrent " dans lequel l'initié doit pécher les êtres à évoluer. Il faut éveiller la petite flamme qui sommeille au fond de toute créature, le Dieu intérieur se manifeste, crée l'enthousiasme et, l'"homme de désir" apparaît, la prière est la source de ses pouvoirs. "Il n'y a rien de si commun que les envies, et rien de si rare que le désir" affirme le philosophe inconnu. Ce désir commande toute la démarche et se définit par rapport à une perfection perdue, à l'humiliation de la chute, et à la possibilité d'une régénération par l'intermédiaire du "divin réparateur". La pensée nourrit le désir, elle démontre la nature transcendante de l'homme; l'ascèse purifie et guide vers le but. Alors, l'homme déchu sent lentement naître et s'accroître en lui, en des étapes parallèles à la vie du "réparateur", le fruit intérieur de son désir, le nouvel homme. Autour de la petite flamme, tout un monde se met en place pour créer un "nouvel homme". Ce nouvel homme a pour mission de transformer en lumière tout ce qui est obscur en lui; il émane de la bonté comme l'homme du torrent émane de la chaleur. Traversant, sans être ému, les épreuves les plus dures que lui envoie "le prince de ce monde" qui n'aime pas voir son domaine envahi par des étrangers venus du plan céleste, ce "nouvel homme", s'il domine toutes les terreurs et toutes les épreuves, connaît la joie de l'union intime avec le plan divin. Il a brûlé tout ce qui était ténèbres, et le Christ peut agir à travers lui; il devient un "homme esprit", il peut guider les âmes vers celui qui ne trompe pas. Saint Martin est l'homme d'une culture, il nous apporte les éléments pour entreprendre l'éternelle quête de l'homme face à son destin et face à lui-même. La composition ternaire de l'homme : corps, âme, esprit, nous est essentielle; si nous ne possédons pas de partie spirituelle comment pourrions nous entrer en contact avec l'esprit. Si je ne m'occupe pas sérieusement de mon corps comment pourrais-je vivre ce que je dois vivre. Si je réduis mes activités à une dissociation âme corps, je sépare la science et la foi définitivement. Les lois de l'évolution des animaux ont leur contrepartie dans une histoire de "l'homme-esprit". Si le premier maître de St Martin fut Martinez, le deuxième fut Jacob Boehme; avec lui il amplifie le mystère qui permet à l'homme de désir d'avancer vers la réintégration par la régénération individuelle. Saint Martin est un homme de désir (streben en allemand); ce désir qui est un propre de l'homme, le signe de sa misère et de sa grandeur. Le désir est le sentiment douloureux de ce qui sépare l'existence de l'essence, et la nécessité de les unir.

Saint Martin est par essence un chrétien qui veut qu'éthique et connaissances soient liées : le bien ne peut être vécu en fonction de lois externes; l'initié s'élève à la connaissance de la loi et recrée en toute liberté en toute responsabilité le monde des valeurs individuelles sans jamais vouloir les imposer à la société dans laquelle il vit. Le devoir est ce que l'on s'ordonne à soi-même en toute connaissance de cause et d'effet. L'effort éthique de l'initié l'oriente vers la connaissance et la liberté et lui fait quitter tout domaine moralisateur. Le mystique pur est par essence un homme qui s'intéresse au contact direct avec le divin, souvent un Dieu personnel; les moyens lui semblent peu importants, il affirme que Dieu établit le contact : c'est l'union mystique. Saint Martin demande aux hommes de renouer avec le divin en recréant l'harmonie entre la nature et l'homme, en se préoccupant de Dieu. Une telle connaissance n'est accessible qu'à ceux qui font appel au coeur, au sentiment, à l'âme, et ne se fient plus uniquement à une raison Aristotélicienne s'appuyant sur le binaire de l'exclusion des contraires, la logique formelle. Le rôle de l'imagination selon Paracelse "imaginatio vera" est d'aider l'être tout entier à retourner au centre perdu lors de la chute. Centre, harmonie, imagination (rêve), sont des clés. L'imaginaire fonctionne misérablement à partir d'images, de symboles, de mythes; il est polymorphe et polysémique, même quand il est décryptable. Pour représenter la vérité, l'imagination dispose de ressources infinies; elle ouvre des possibilités, occulte ses symboles. L'occultation permet la révélation. La quête du troisième terme permet de retrouver un équilibre. Le troisième terme, c'est Dieu, la lumière originelle. Dès lors, les mythes de l'homme lui permettent de découvrir l'essentiel, si ce n'est l'absolu. La grande affaire est la réintégration; le premier travail est un travail sur soi, dans l'espace intérieur; sur le centre, découvert dans l'homme, il est possible de renouer avec la nature. Saint-Martin mit-il en oeuvre, comme l'affirment Papus et Chaboseau, dans un "petit glossaire", un Ordre initiatique, en 1780, et comportant 7 grades : apprenti, compagnon, maître, maître parfait, Elu, Ecossais, Sage; cet Ordre aurait été réduit à trois grades : associé, initié, adepte; les adeptes ou initiateurs prenant le titre de supérieur inconnu. Strasbourg vit-il la création d'une Société des Intimes, à la fin du 18 siècle. Une lettre du 16 décembre 1789, pose la question de savoir si St Martin peut participer aux travaux de la Sociétés des Initiés de Lyon sans être resté maçon. Le 4 juillet 1790, il demande dans une lettre qu'il soit rayé des registres maçonniques, à ne pas confondre avec les registres cohens ou d'autres. Son disciple Gilbert, eut-il pour élève Chaptal grand-père de Delaage?

LES ECRITS DE ST MARTIN

Des erreurs et de la vérité 1775, inspiré? des cahiers de l'Agent Inconnu dont il rédige quelques cahiers. Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers 1782 L'HOMME DE DESIR 1790, Ecce homo, LE NOUVEL HOMME 1792, le crocodile 1799,... St Martin meurt le 13?, 14 10 1803 à Aulnaye, près de Sceaux.

Sur Saint Martin : Matter Longuinoff 1847 et monographie Novikof et le Martiniste de Moscou, Moscou, 1867 imprimerie Gratchow. Chevalier Arson Moreau Willermoz est officier de nombreux rites maçonniques... Il réussit ses opérations de cohen en 1785. L'agent inconnu fait produire une centaine de cahiers et, Willermoz en brûlera une partie plus tard. Il inscrit St Martin sur les registres maçonniques de Lyon en 1785. Il le reçoit en loge lyonnaise, le 4 juillet 85 à 5 h. Quel rite?

L'abbé Fournier

premier secrétaire de Martinez; auteur de

Jacob Boehme

Il est né en 1575 à Alt-Seidenberg à deux lieues de Görlitz en Ober-Lausitz. Il confie en 1612, son manuscrit "l'aurore naissante" à un gentilhomme qui le fait copier et le diffuse. Cela fait fulminer le curé de Görlitz, Gregorius Richter. Jacob meurt en novembre 1624. 1618 Aurore naissante 1619 des trois principes de l'être divin 1620, 1621, 1622, 1623, 1624 voit ses oeuvres se succéder. Le plus simple et le plus clair serait de "l'élection de la grâce" 1623 pour le reste les bases de la doctrine sont : Dieu tri-un existe de toute éternité; son activité inépuisable en soi, c'est la nature essence qui contient Sophia, la Sagesse, la Teinture, ... Cette activité se produit suivant sept modes, ou formes, et cette hiérarchie se reproduit dans toute la création. 1 : le Désir, qui provoque : l'âpre, le dur, le froid, l'astringent, tout ce qui résiste. 2 : l'Expansion, ou mouvement qui a pour effet de multiplier. 3 : elle donne un but et une direction au Mouvement; elle engendre les instincts et les passions, soit la vie des sens. Ces 3 sont le fondement de la colère, source du Mal, de la Mort, et cause de l'Enfer et de la Damnation. 4 : Feu spirituel, l'effort, l'énergie. Joignez-y la Sagesse, ce sera l'Amour. 5 : la Lumière ou la Sagesse, qu'on appelle Dieu le fils. 6 : le Son, soit l'Entendement ou Intelligence. 7 : émane du Saint Esprit; c'est la Forme, qui donne à l'existence son dernier caractère. Les 7 sont toutes ensemble et à la fois. Au-dessous de la Nature éternelle vient la Nature visible, le corps de Dieu. La chute des anges et la chute d'Adam ont été causées par la volonté propre; par suite la régénération de l'homme s'accomplira en immolant le moi par la prière et la charité. Mais le diable est perdu pour l'Eternité. Toutes les créatures renferment du bien et du mal, de la colère et de l'amour : d'où découlent la doctrine des correspondances, celle des signatures, la possibilité des arts occultes et surtout l'alchimie physique, image de l'alchimie psychique. L'oeuvre offre aux esprits érudits le rappel de la théosophie brahmanique à partir de la sphère de MA. L'aliment qu'il offre n'est pas bon pour tous et son élixir n'est pas le seul qui puisse procurer à l'homme l'immortalité céleste, affirme Sédir en 1901.

Dieu est, à la fois, Principe, Substance et Fin de toutes choses. En créant le Monde, il n'a fait que s'engendrer lui-même et ouvrir en lui toutes les sources de vie. Dieu le fils, c'est la Lumière qui luit dans les ténèbres. La morale est de ne s'attacher à rien en ce monde, de se dépouiller du sentiment de son existence personnelle, de s'abîmer dans la grâce, et de hâter, par la contemplation et la prière, l'instant où l'âme doit se réunir à Dieu.

{Maître Philippe de Lyon.}Monsieur PHILIPPE

Il conviendrait sans doute mieux d'utiliser l'appellation : Monsieur Philippe en usage de son vivant; ou celle que le peuple lui offrait : père des pauvres. Naissance le 25 avril 1849 de Nizier Anthelme Philippe à Loisieux en Savoie, il apparaît très vite comme un thérapeute spiritualiste, il ne put prendre sa dernière inscription à la faculté de médecine. Il épouse en 1877, à l'Arbresle, Jeanne Julie Landar, fille de riches industriels lyonnais, elle lui apporte l'aisance, puis 2 enfants, Jeanne Victoire future épouse de Emmanuel Lalande (Marc Haven), elle mourra à 26 ans en 1904, et Albert mort à 3 mois. En 1885, il vit au 35 de la rue Tête-d'or à Lyon et soigne les malades. Il entre en contact par Papus avec la famille impériale russe (1900 - 1901 - 1902). Ses élèves sont Papus, Sédir, Phaneg,... Il meurt à l'Arbresle le 2 août 1905, il est inhumé au cimetière de Loyasse à Lyon. Les Martinistes considèrent qu'il est un Ami de Dieu, un Missionné, un envoyé, un maître inconnu, mais aussi un homme. Il exerce le ministère de la guérison et s'entoure de quelques amis prêts à s'engager au service des hommes, il leur enseigne l'esprit de l'évangile. Son disciple, par lui désigné, est Jean Chapas, né à Lyon le 12 février 1863.

Il influence Papus qui, par lui, passe de l'occultisme (après avoir été matérialiste! comme beaucoup des jeunes enthousiastes de la science de la fin du XIX siècle) au mysticisme chrétien. Quelques pensées permettront de mieux le situer : "Nous ne pouvons évoluer qu'en partageant la souffrance des autres, la pureté et la sagesse enfermées dans une tour d'ivoire ne servent à rien. Prépondérance de l'esprit sur la matière; tolérance envers tous et pour les défauts d'autrui; pitié pour la douleur des autres; possibilité d'une ascension sans limite; perception de la présence du Christ; ministère de la parole, de la prière, des soins aux souffrants; amour des hommes, nos frères; la charité enseigne la prière, engendre la foi; clé de toute progression spirituelle dans l'amour des autres et le pardon." "Je vous assure que je suis moins qu'une pierre et que tout le mérite en revient à Dieu qui daigne parfois écouter les prières du dernier de ses enfants..." Papus dans l'un de ces discours rappelle : "j'apprends, par le sacrifice, à n'être rien! Ces guérisons, ces assistances dans le désespoir et ces interventions dans la douleur se paient dans le monde invisible comme nous payons nos achats dans le monde visible." La monnaie s'appelle pardon des injures, souffrance personnelle, humiliation, charité. Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. PAPUS Il s'appelait Gérard Anaclet Vincent Encausse, né le 13 7 1865 à la Corogne en Espagne de nationalité française, baptisé le 13 7 à La Corogne; communion le 26 4 77 en l'église St Pierre de Montmartre , marié le 23 2 95 en l'église Notre Dame d'Auteuil; excommunié. Il habite Montmartre, a cabinet médical, 16 rue Rodier, 5 rue de Savoie à Paris, 14 rue Balzac à Tours. Il effectue son service militaire de 88 à 91 aux 31, 113, 76 R I. D'une haute silhouette, de forte carrure, obèse précoce, face puissante et léonine; regard incisif, lumineux et fin, parfois rêveur, nez large aux narines mobiles, front vaste, sont les traits de son personnage. IL est médecin fils de Louis Encausse décédé à 76 ans en 1907 et originaire de Valladolid en Espagne Il est le frère de Louise Encausse née en 1878; il fit des études au collège Rollin d'où il est renvoyé (batailleur); il deviendra officier de santé le 24 5 1891 et bachelier es sciences le 11 6 92; il a été initié par Delaage en 1882 et par Chaboseau en 1888 (avec lequel il échange les éléments de sa propre initiation). En octobre 88 il fonde la revue "l'initiation"; il fut membre de la Société Théosophique dés octobre 87, en octobre 88 il est le co-fondateur d'Hermès dont il démissionnera le 19 5 90 et sera radié de la Société Théosophique le 7 7 90. Son premier ouvrage parait en 1887, il fera paraître de nombreux livres sur les sciences occultes, le tarot, la cabale, la magie, la réincarnation, les nombres, Martinez de Pasqually, St Martin, la magie et l'hypnose... des almanachs de la chance, du magiste... il collabore ou fonde "l'initiation", "mystéria" "le voile d'Isis" "le lotus", "la revue théosophique" " la revue spirite" "light of Paris" "la lumière d'orient" Papus propose 3 chemins : la connaissance de l'homme (sciences psychiques); la connaissance de la nature (l'alchimie); la connaissance de Dieu (la mystique). Pour lui, les membres de l'Ordre doivent : semer, enseigner c'est à dire cultiver, examiner et hiérarchiser c'est à dire récolter. Un Martiniste n'est pas forcément un érudit ou un savant; il peut, au contraire, et avec les mêmes grades, être un actif pur, un semeur de vérités, dont le coeur a illuminé le cerveau par la pratique du dévouement et de la charité. L'Ordre est structuré en délégués, loges, groupes, afin que l'âme de l'homme de désir trouve un milieu favorable d'évolution et d'assistance fraternelle. L'enseignement de la Tradition occidentale relie l'âme du néophyte aux centres vivants de l'invisible, il la met à même de percevoir la vivifiante action du Verbe divin, du Christ glorieux dans l'Univers. Un Martiniste peut être rattaché à la première section (propagande) et mettre son zèle à "semer" l'initiation. Il peut entrer dans la seconde section (enseignement) et devenir un soldat de la recherche ou d'une école. S'il est placé à la tête d'une région comme "Souverain délégué général" ou comme "Délégué général", sous le contrôle de sa conscience, il va choisir les chefs de loges ou participer à l'examen intellectuel ou moral des frères placés sous sa responsabilité. Certains peuvent synthétiser les trois fonctions. Le Martiniste reste un silencieux et un inconnu; il fait le bien sans accabler le malheureux de sa Personnalité ou du poids d'une lourde reconnaissance. Les querelles de secte, les contingences politiques ne le concernent pas : le dévouement, le travail et l'épreuve sont de tous les partis et n'excluent personne de la participation de leurs effets. Lorsqu'en 1891, Papus adressa aux amis littérateurs et philosophes groupés autour de la revue "l'initiation" une invitation pour la première réunion du suprême conseil de l'Ordre Martiniste, et que parurent dans cette revue les premiers signes de l'existence de l'Ordre, l'avis unanime fut qu'une société nouvelle se formait, organisée en mémoire et sous l'égide de Saint Martin : cet Ordre ne paraissait pas avoir d'antécédents directs possibles. Papus précisait bien qu'il possédait cette filiation initiatique, mais on ne croyait pas qu'il avait existé un Ordre Martiniste avant lui. Historiquement qu'en est-il de la tradition des supérieurs inconnus? La société des supérieurs inconnus en 1646 a-t-elle existé? La Stricte Observance Templière s'est appuyée, lors de sa création, sur la notion des Supérieurs Inconnus. Le faux fut prouvé. Un parallèle peut-il être établi avec l'O M? Les filiations sont-elles exactes ou controuvées? La tradition des S I est-elle plus antique? Le nouveau groupement avait pour devise "pour le Verbe"; un symbole : un serpent se mordant la queue, au centre de la figure un coeur, autour 5 glaives, les pointes dirigées vers l'extérieur, en bas, à gauche la lune, à droite le soleil. L'explication : l'amour est le centre de la vie, se renouvelant à l'infini, protégé par les 5 glaives de l'esprit et de la défense de la foi, le pentagramme sacré représentant l'homme parfait, se développant par les Solaria, les oeuvres solaires, ou principales et les Lunaria, les oeuvres lunaires, ou secondaires. En 1889, Papus se présente comme "Supérieur Inconnu" des frères de la Rose-Croix, travaillant dans le secret imposé par leurs initiations, ainsi que comme théosophe Kabbalistique, se rattachant aux sources cachées hébraïques. La revue "l'étoile" passe une note en février 1890 annonçant la première réunion ésotérique du nouveau mouvement néo-théosophique-kabbalistique qui se tient à Paris sous la présidence de Papus. Papus accusé d'être un charlatan par certaines de ses insuffisances répondait : il faut bien que quelqu'un se dévoue pour ponter sur l'estrade et battre la grosse caisse!" Wirth affirme que Papus a inventé le Martinisme dans un louable but de propagande.

La rencontre avec Monsieur Philippe lui fait enseigner la voie du coeur dans les tenues de loges Martinistes; il commence à instruire avec les évangiles les membres des loges qui obtiennent ainsi une lumière vraie pour les guider dans le chemin de l'initiation : la mystique est la voie suprême. La tombe de Papus est au Père-Lachaise : descendre au métro Gambetta, entrer par la porte Gambetta (avenue du Père Lachaise) une fois la porte franchie tourner à gauche et suivre la grande allée. A l'intersection des divisions 89 & 93 tourner à droite et remonter l'allée centrale en comptant 32 tombes à main gauche; passer entre la 32 tombe (famille Aubert) et la 33 (famille Beauvais), suivre la petite allée et l'on trouvera la tombe de Papus, à main droite, à la tombe 38.

Lucas auteur de la "médecine nouvelle" et du "roman alchimique".

Wronski auteur de "la création de la Réalité absolue"

Jean Bricaud

Grand maître de 19 à successeur de "Notice historique sur le Martinisme" Le Martiniste trouvera la psycho physiologie qui détermine le rôle du corps, de l'âme, de l'esprit. Il sera conduit à la découverte d'un esprit recteur, et pour ainsi dire créateur, et d'une matière servile, simple modalité de l'esprit nécessitée par les contingences spatiales et temporelles. L'esprit sera la seule réalité et, la matière, une apparence destinée à se résorber lorsque l'esprit n'aura plus besoin d'un support pour agir et penser. Il jugulera la force centrifuge et permettra à la force centripète de reprendre sa puissance attractive. Nous fixerons la personnalité humaine dans son centre effectif, l'esprit. Puis, nous reconduirons l'esprit, du monde de l'espace et du temps dans le monde divin, son lieu d'origine. De même qu'un savant manie et dirige les forces matérielles, ainsi le Martiniste opère avec les forces spirituelles. Parti de la connaissance expérimentale, il s'achemine vers la science intuitive, vers l'extase qui lui ouvrira les horizons de l'esprit. Du contingent il va vers l'absolu.

Victor Blanchard

Est décédé le 14 mars 1953 à l'âge de 75 ans, en son domicile, 60, avenue de Breteuil, à Paris. Homme d'action il avait mis au point une organisation particulière du Martinisme.

Robert Ambelain

Le N°1 de la revue l'initiation de 1955 retentit d'un appel aux membres masculins de l'Ordre désireux de mettre en pratique les enseignements de Martinez et d'appliquer la théurgie des "Elus-cohen". Adresse : 12, square du Limousin, Paris 13°

Le Martinisme, histoire et doctrine (Niclaus); Le Martinisme contemporain et ses véritables origines (Chacornac)

Louis Gastin

Il est né à Avignon, il a travaillé à la préfecture du Vaucluse. Il monte à Paris, suit les cours de Papus et de Durville. Il trouve le chemin par l'étude de l'homme, passe son brevet de masseur et retourne en Avignon. Il participe aux activités de quelques revues, "l'étoile"; il lance le "Sphinx". Il installe à Paris l'école Hermétique. Il sera secrétaire de la fédération spirite internationale. Il publie sous le pseudonyme de Thot Hermes, d'Arcturus des rubriques astrologiques. Il affirme qu'un astrologue ne peut en aucun cas, prédire un événement. Il peut annoncer un climat, décrire le temps astral pour une période déterminée... Il pense que l'occultisme est un fonds commun de traditions dans lequel il y a des points de départ à glaner.

Gérard Encausse

Petit fils de Papus né le 17 mai 1940 à 20 H à Poitiers. A 4 ans, il résidait à Chantenay St Imbert dans la Nièvre. Sa mère est une avocate. ?

Gérard Van Rijnberk

mort le 30 septembre 1953 à 78 ans. Membre de l'Académie Royale de Hollande, il fut un fidèle du Martinisme. Il publie un ouvrage sur Martinez en 1935-1938; en 1947, Tarot. Histoire, Iconographie, Esotérisme; en 1948, Episodes de la vie ésotérique(1780-1824); en 1952, les Métasciences biologiques.

Jules Boucher

Auteur du "Manuel de magie pratique Dervy 1953 nouvelle édition, Niclaus 1941; où sont vulgarisées des théories et des procédés susceptibles de nuire à l'opérateur comme à des tiers... Il est aussi l'auteur de la "symbolique Maçonnique", Dervy, 1948, ..., étude centrée sur les symboles maçonniques mais dont la lecture est profitable et accessible à tous. Il est né le 28 février 1902, il meurt dans la nuit du 8 au 9 juin 1905. Il fut la victime d'une grave attaque cardiaque en 1951 qui le tint éloigné de tous pendant 4 ans. Il repose au cimetière d'Ivry-Parisien. Il fut initié à l'alchimie par Fulcanelli (qui repose au cimetière d'Arnouville-les-Gonesses près de Paris). Il fonde l'association pour la rénovation de l'occultisme traditionnel : A R O T. Il a écrit une brochure : Du Martinisme et des ordres Martiniste ,Lesguer, Rennes, 1950 Il a mis en oeuvre en 1948 un Martinisme Rectifié. Il fut initié maçon pendant l'occupation.

Emile Ehlers

Souverain délégué général de l'Ordre Martiniste Belge est décédé dans la nuit de Noël 1953 à l'âge de 67 ans à Bruxelles. Il a tenté avec un père jésuite d'établir une trêve entre l'église et la maçonnerie. Il tenait librairie ésotérique au 68, de l'avenue Jean-Volders.

Emile Dantinne auteur de "la pensée et l'oeuvre de Péladan"

Balzac

Fut-il Martiniste, comme un article signé Emile Ferdar le laissait entendre. Fut-il le fils d'une mère mystique et même Martiniste? Le possesseur des archives Martinistes détenait-il des documents forts intéressants? Balzac Honoré, l'auteur de la comédie humaine fut-il représenté d'une façon particulière, cf photo qu'un associé reconnaîtra dans tout manuel scolaire? Si cette photo constituait une preuve du Martinisme de Balzac, j'ai quelques autres reproductions de personnages que tout associé reconnaîtrait alors pour Martiniste! Balzac, fut-il, simplement, suffisamment consciencieux pour ne pas oublier dans son étude des types humains les mystiques, les alchimistes...? Il cite Saint Martin ... dans " les proscrits"


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