David Herbert Lawrence (1885-1930)

Le paon blanc

EXTRAIT  : 

(�) Georges vit que j'oubliais de me s�cher et en riant il s'empara de moi et se mit � me frictionner vivement comme si j'�tais un enfant ou plut�t, une femme qui lui inspir�t un amour sans criante. Je m'abandonnai � ses mains, et pour mieux me tenir, il mit son bras autour de moi et me pressa contre lui. La douceur du contact de nos corps nus �tait magnifique. Il �tanchait en quelque sorte le d�sir vague et ind�chiffrable de mon �me. Quand Georges m'eut r�chauff� en me frictionnant, il me laissa aller et nous nous regard�mes avec des yeux encore pleins d'un rire silencieux ; pendant quelques minutes, notre tendresse fut parfaite ; jamais, depuis, je n'ai ressenti rien de semblable pour un homme ou pour une femme.

Le paon blanc
Ed. Calmann Levy
1983, (p. 286)