Montaigne (1533-1592)
Les Essais
EXTRAIT : Chapitre XXVIII De l'amiti�
(...) Et cette autre licence grecque est justement abhorr�e par nos moeurs.
Laquelle pourtant, pour avoir, selon leur usage, une si n�cessaire disparit�
d'�ges et diff�rences d'offices entre les amants, ne r�pondait non plus assez �
la parfaite union et convenance qu'ici nous demandons :
" Qu'est-ce en effet
que cet amour d'amiti� ? Pourquoi personne n'aime-t'il un jeune homme laid, ni
un beau vieillard ? "
(...) Cette premi�re fureur inspir�e par le fils de V�nus au c�ur de l'amant sur l'objet de la fleur d'une tendre jeunesse, � laquelle ils permettent tous les insolents et passionn�s efforts que peut produire une ardeur immod�r�e, �tait simplement fond�e en une beaut� externe, fausse image de la g�n�ration corporelle. (...)
Les Essais
LivreIII Chap.3
Editions
Flammarion
p.253
Note D'ArdiS : pour le chapitre en entier : http://www.hibouq.org/Philosophie/Montaigne/Chapitre28.htm