Suetone

La vie des douze Césars

 

...poussa l’infamie encore plus loin avec des turpitudes qu’on a peine à croire.
Il avait dressé des enfants de l’âge le plus tendre et qu’il appelait ses petits poissons à se tenir et à jouer entre ses cuisses lorsqu’il nageait dans son bain, à l’exciter peu à peu avec leur langue et leurs dents, et il donnait à téter ses parties sexuelles, et ses tétons, à des enfants déjà forts, mais encore habitués à la mamelle. C’était là le genre de plaisir auquel son goût et son âge le portaient le plus...
Pendant un sacrifice, il s’était épris de la figure du garçon qui portait l’encens, et il ne put se contenir. Le service divin étant à peine achevé, il emmena le jeune homme à l’écart et en abusa : il en fit autant de son frère qui jouait de la flûte. Peu de temps après, il leur fit briser les jambes parce qu’ils se reprochaient mutuellement leur infamie.

La vie des douze Césars
(Chapitre 28)

Note d'ArdiS : une version complète de ce texte de Sueton est disponible sur ce site : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/SUET/accueil.html