A la fin
du XVIIIème siècle, la population atteignait 10.000 habitants et de nombreux mariages
entre français et femmes affranchies donnèrent une descendance métissée, qui peu à
peu constitua une élite fortunée. Saint Louis devint le principal établissement
français de la côte occidentale.Deux
Gouverneurs du Sénégal eurent une action déterminante sur le développement de la
ville. Le baron Roger de 1822 à 1827. Il a son actif la construction de l'immeuble de la
maison de commerce "Maurel et Prom" qui demeura longtemps, le bâtiment le plus
imposant de la colonie.
Il édifia également l'actuelle cathédrale. Nommé en
1854, Louis Faidherbe engagea une campagne de grands travaux. Celle-ci commença par la
jonction des deux rives du fleuve à travers la construction du pont Servitius. puis ce
fut l'édification de l'hôtel de ville en 1880. La réalisation de la ligne de chemin de
fer entre Saint Louis et Dakar en 1883, fût le point culminant de l'oeuvre de Faidherbe.
La cité ensuite, ne cessa de s'agrandir sur le continent
avec la création du faubourg de Sor et vers l'ouest sur la langue de terre qui sépare le
fleuve de l'Océan. C'est ainsi qu'à été réalisé le pont Faidherbe qui relie Sor à
l'île, coeur de la ville. Le pont Servitius et le pont de la geôle ouvrirent la passage
qui donne accès aux quartiers de Guet-Ndar et de Ndar-Toute.
On peut également citer plusieurs réalisations
remarquables que sont : le quai Henri Jay, l'hôtel de la poste, le quai Faidherbe.
Le tracé des rues qui se coupent à angle droit, permet
une visite facile de la ville. On notera aussi
L'édifice majestueux de la grande mosquée, construite
sur les fondations d'une ancienne maison fortifiée. Il faudra environ deux heures pour
parcourir l'île, si l'on prend son temps pour goûter aux charmes de la ville. Plusieurs
rues ont encore conservé les noms d'écrivains français depuis 1873. Enfin, le marché
de la ville, véritable émerveillement de couleurs, aussi bien au niveau des étals que
des femmes qui rivalisent de grâce et de beauté dans leurs magnifiques boubous, mérite
véritablement le détour.
Partout, murs blancs et toits de tuiles rouges,
conférant à la ville un cachet particulier, fait de charme discret et de quiétude.
Pourtant, au détour d'un beau quartier on peut découvrir un fouillis de constructions
désordonnées et éparses. Enfin, il faut absolument aller voir, le cimetière des
pêcheurs, aux tombes rudimentaires couvertes de filets flottant au vent.
Vestige de la conquête du ciel, l'hydrobase, ancien
terminus de la liaison postale avec l'Europe, dresse ses constructions à l'abandon à la
pointe sud.
Saint Louis est reliée à Dakar par le train et le
voyage dure sept heures.
Aujourd'hui retournée à l'anonymat, la capitale du nord
Sénégal vit essentiellement de la pêche et du tourisme, l'essentiel des ses activités
commerciales ayant été transféré à Dakar. Elle n'en reste pas moins, une ville
agréable, chargée d'histoire ou il fait bon vivre.