Participation assuree de la ville hotesse?
Courteau attend les conclusions du rapport
Chicoutimi (NB) -"Chicoutimi a atteint des standards d'excellence
comme nous n'en
avons vu nulle part ailleurs. Je peux vous dire que les gens de Saskatoon (les
hotes de l'an prochain) ont pris des notes et que la prochaine ville de la Ligue
junior majeur qui accueillera la Coupe dans trois ans ne pourra se permettre d'en
donner moins."
Gilles Courteau a eu un message on ne peut plus clair a l'endroit des organisateurs
de la Coupe Memorial a Chicoutimi.
Exception faite de la performances des hocheteurs du Quebec, le president de la Ligue
junior majeur est enchante des derniers jours qu'il a passes a Chicoutimi.
"Si j'ai un regret, c'est de n'avoir pas pu aider davantage le comite d'organisation,
a repris Courteau. La prochaine fois, je vais faire tout en mon possible pour que la
LHJMQ apporte son soutien technique aux benevoles et aux permanents qui vont y
travailler."
Les Conditions
A Chicoutimi, la Ligue junior majeure a innove en exigeant de la ville hotesse une
garantie
de profits d'au moins $100,000. Selon Gilles Courteau, la formule est la pour rester:
"Si on considere qu'a Portland la derniere Coupe Memorial a genere des profits de
$350,000,
une somme de $100,000 est raisonnable au Quebec.
Regle generale, la prochaine ville devra s'attendre a avoir un cahier de charges semblable
a celui elabore par Chicoutimi."
Quant a savoir s'il serait souhaitable, compte tenu des assistances, que l'equipe de la
ville
hotesse soit assuree de participer au tournoi, Gilles Courteau a repondu ceci: "Nous
allons
attendre, pour prendre toute decision, d'avoir les conclusions du rapport de Jean-Guy
Maltais."
...Jean-Guy Maltais a la r�ponse
par Normand Boivin
Chicoutimi- Gilles Courteau a sa reponse: le president du comite
d'organisation de la Coupe
Memorial, Jean-Guy Maltais, va recommander a la Ligue junior majeur du Quebec que la
prochaine
ville qui en heritera voit son equipe admise automatiquement au tournoi a la ronde.
"Dans les circonstances, on peut dire qu'une moyenne de 3,000 personnes a chaque
match est un
succes. Mais ca n'a absolument rien de comparable avec ce a quoi on aurait eu droit si les
Sagueneens y avaient participe, a sentence Jean-Guy Maltais. Pour nous, c'est une
difference de
$100,000 a $125,000."
Parlant d'argent, meme si le bilan reste a venir, Jean-Guy Maltais croit qu'on s'achemine
vers un
profit d'environ $50,000. Mais en soustrayant la garantie de $100,000 promise a la Ligue
junior
majeur du Quebec, les sept dernier jours de hockey a Chicoutimi laisseront un manque a
gagner de
$50,000. Les quatre signataires de la caution devront donc signer des cheques, au cours
des prochains jours.
"Dans l'ensemble, le tournoi est un succes extraordinaire. J'ai passe la semaine a
etablir des contacts
avec les gens de l'exterieur et l'echo que j'ai recu est tres positif. Tout le monde est
enchante
de Chicoutimi. Malgre tout, nous perdons de l'argent", a repris Maltais.
Manque d'interet
Le calcul est simple: des que les Sagueneens ont ete elimines de la course, la vente des
passeports a
stoppe net. "Je vais donc recommander, sans faute, que la prochaine ville hotesse
participe au tournoi.Je vais meme demander aux gouverneurs, quand fe vais les rencontrer a
la mi-juin, de decides des cette annee a qui ira le tournoi de 1991. Des lors, la
prochaine ville aura trois ans pour s'y preparer."
Dans l'esprit de Jean-Guy Maltais, se preparer signifie deux choses: premierement,
organiser la fete, le spectacle; deuxiemement, construire une equipe qui sera en mesure de
tirer son epingle du jeu au tournoi.
"Les gouverneurs n'ont pas d'autres choix. Chacun devra arreter de penser a sa seule
concession, pour regarder le bien de la ligue. Sans solidarite, on devra se
contenter d'esperer remporter la coupe Memorial", poursuit Jean-Guy Maltais.
Harry Littler
Un autre petit point sombre se nomme Harry Littler. Non pas que Maltais en ait contre
l'homme, mais contre le systeme de la Coupe Memorial.
"La Ligue canadienne donne la Coupe Memorial a un groupe de Toronto dirige pas Harry
Littler. Celui-ci doit verser des redevances mais en retour, empoche les revenus.
Pendant ce temps, une organisation comme la notre, qui a de grosses depenses mais peu de
sources fiables de revenus, doit faire venir, a ses risques,le Temple de la renommee pour
esperer faire un peu de profit. Profit qui sera insuffisant.
"Mais l'argent, il est la, poursuit Maltais, en pointant du doigt la surface glacee.
Ce sont les droits
de television et de la publicite sur les bandes de la patinoire, proprietes exclusives de
M. Littler."
Meme s'il a peu de chance qu'on entende son appel, Jean-Guy Maltais croit que
l'Association canadienne de hockey amateur devrait abandonner sa formule du promoteur et
confier l'organisation a la ligue qui en est l'hotesse, tout en exigeant une garantie
minimum de revenus. "Comme la Ligue junior majeur l'a fait avec nous", dit-il.
Cela eviterait des situations comme on en retrouve cette annee a Chicoutimi ou, pendant
qu'un gars de Toronto s'en met plein les poches, les bons hommes d'affaires de la place
comblent les deficits.
Progres-Dimanche, 15 Mai 1988