Annexe

Le Sambatyon constitue-t-il un obstacle infranchissable ?
Du côté des archéologues
Sur la trace des Dix Tribus

Le Sambatyon constitue-t-il un obstacle infranchissable ?
Nous avons vu que les "Bené Moché" vivent derrière le Sambatyon. Or les jours de semaine, sa traversée n'est pas possible à cause des jets de pierres. Le Chabbat, elle ne l'est pas davantage, pour des raisons de Halakha. La largeur du fleuve serait en effet supérieure à la distance (le te'houm Chabbat) qu'il est permis de franchir le Chabbat (voir 'Ets Yoseph cité dans Brinn p. 19).

Et le Chiré Qorban sur le Talmud de Jérusalem demande (Sanhédrin, ch. X, hal. 5) : quand bien même l'interdiction de "te'houm Chabbath" remonterait à une période antérieure à l'exil, pourquoi ne pas dire qu'ils auraient pu traverser ce fleuve sinon à pied, du moins en bateau, ce qui est permis dans le cas où il s'agit d'accomplir une mitswa ? A cette question, il répond : étant donné que celui qui voudrait traverser le lit du fleuve serait obligé d'accomplir des travaux pour ne pas s'enliser dans la boue, et que ces travaux sont interdits le Chabbat, l'entreprise est imposssible. Notons ici que l'auteur du Chiré Qorban considère avec d'autres que le Sambatyon charrie de l'eau durant la semaine et que le lit du fleuve s'assèche le Chabbat.

Quant à Eldad HaDani, nous avons rapporté dans la revue que lui et l'auteur des Igueroth Moché (rapporté dans Qol Mevasser du rav Chim'on Tsevi Horowitz), pensent que le Sambatyon ne transporte pas d'eau mais uniquement du sable et des pierres et le Chabbat, un rideau de feu empêche de le traverser.

Du côté des archéologues
Des chercheurs ont tenté à toutes les époques de trouver sur le terrain des traces des Dix Tribus. D'après les descriptions bibliques et les études archéologiques plus tardives, il est clair que la plupart des déportés s'installèrent en Haute-Mésopotamie, dans la cité de 'Halakh (l'actuelle ville de Nimrud en Iraq), et le long de la rivière Habor près de Gozan, identifiée avec le site de Tel-Halaf dans le Nord-Est de la Syrie. D'autres ont été dispersés dans les cités des Mèdes, en Iran d'aujourd'hui. Sur un tesson de terre cuite, ou ostracon, exhumé à 'Halakh, les inscriptions de noms sémitiques tels que Mena'hem, 'Hananel ou Nadbael attestent de la présence d'artisans juifs dans la grande cité assyrienne. Un des ivoires de Nimrud découvert à 'Halakh porte des inscriptions écrites en lettres hébraïques, plutôt que dans l'écriture plus commune phénico-araméenne. A Tel-Halaf ont été aussi trouvées des lettres portant des noms hébraïques d'officiers dans l'administration assyrienne au sein de la communauté des exilés du Royaume d'Israël.

Sur la trace des Dix Tribus
Les Dix Tribus ont disparu, mais cette partie du peuple juif à laquelle nous appartenons, celle qui s'est retrouvée sur la face dévoilée de l'histoire du monde, n'a eu de cesse que d’essayer d’entrer en contact avec elles, et de prêter l'oreille afin de recueillir le moindre soupçon d'information à leur propos, tels les fils de Ya'aqov qui n'ont pas hésité à passer au crible l'Egypte à la recherche du frère disparu, Yossef.

Les émissaires furent nombreux. Qu'ont-ils trouvé ? Des éléments sérieux ? Une association nommée "Amishav" dirigée par le Rabbin E. Avi'hail éffectue a éffectué de nombreuses recherches, pour voir leurs conclusions - cliquez ici.

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