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 LE MYSTERE DE LA ZONE 51

Sur les cartes officielles des Etats-Unis, on peut voir une région dépourvue de la moindre caractéristique et simplement dénommée « Zone 51 ». Selon ces cartes, les cours d’eau s’arrêtent à ses frontières, aucune route n’existe à l’intérieur et sa topographie est uniformément plate. Une enquête peu poussée révèle que la Zone 51 est en réalité une partie excentrée de la base aérienne ultra-secrète de Nellis. Tout comme la base aérienne d’Ellens, le centre de recherche fictif de l’épisode Gorge Profonde (1.02), la Zone 51, est un territoire sans valeur marchande aucune, mais incroyablement bien protégé. La Zone 51 et la base de Nellis sont pourtant bien réelles. Nombre de personnes croient que c’est ici que sont conservés les restes de l’ovni qui s’est écrasé à Roswell, au Nouveau Mexique.

La Zone 51

La zone 51 est a la fois le secret le mieux et le plus mal garder de ces dernières décennies. Chacun sait ou elle se trouve, et quand on voit les panneaux interdisant l’entrée aux visiteurs, proscrivant formellement de braquer des appareils photo et camescopes sur tout ce qui se trouver au delà des immenses clôtures, il est difficile de croire qu’il n’y a rien au là-dedans. De fait, il n’y a vraiment pas grand-chose à voir, du moins depuis les quelques positions élevées qui n’ont pas étaient englobées dans la zone. Les bâtiments, une piste de cinq kilomètres de long, beaucoup d’antennes de télécommunication, c’est à peu près tout. C’est pourtant la que l’U-2 a été conçu et testé et que l’on a donné le jour à l’avion espion SR-71 qui devait survoler Cuba durant les années 60. C’est enfin le bercail du bombardier furtif, projet que le gouvernement niait encore avec vigueur plusieurs mois après que des photographies du nouvel avion eurent étaient distribuées. En dépit des recherches aéronautiques secrètes menées à la Zone 51 et du fait que chacun sait où il se situe, il est difficile de confirmer tout témoignage évoquant d’étranges lueurs dans le ciel ou des bruits bizarres dans les bâtiments : certains vont même jusqu'à affirmer que les ovnis survolent régulièrement la région ! La Zone 51 n’est rien d’autre qu’un fragment de l’énorme terrain d’essai du nouveau Mexique, dont aucune partie n’est accessible au public. Groom Mountain constitue une imposante barrière physique, et pour accéder de l’autre côté il faudrait marcher pendant plusieurs heures en plein désert.
Les gens se montrent curieux quand une chose est si ouvertement cachée. En 1984, par exemple, un document fut divulgué, proclamant que le projet Aquarius, mené par l’organisation Majestic 12 (ou MJ-12), avait permis depuis 1972 de récupérer les vaisseaux extraterrestres qui volaient dans le ciel du nouveaux Mexique. Personne ne pris position sur ce sujet comme c’est toujours le cas pour la Zone 51.
La National Security Agency (NSA) s’empressa de reconnaître l’existence du projet Aquarius, mais elle fut tout aussi prompte à nier un quelconque rapport avec les ovnis. Quelle est la nature exacte du projet Aquarius ? C’est encore un mystère, qui ne fait qu’attiser l’intérêt du public pour les installations, dont, l’expansion entraîne obligatoirement des expropriations.

Avec une telle demande d’information et pas la moindre réponse officielle, l’apparition soudaine d’un certain Bob Lazar provoqua l’émoi de tous ceux qui cherchaient à découvrir ce qui se tramait au pays imaginaire. Cet homme prétendait avoir travaillé dans les installations secrètes mais il semblait surtout désireux de décrire publiquement tous ceux qu’il avait vu ou entendu. Sur une chaîne de télévision du nouveau Mexique, Lazar raconta avoir travaillé au S-4, tout à coté de la Zone 51, et examiné pas moins de 9 vaisseaux extra terrestres. « Haut-de-forme » ou « Trophée sportif » étaient quelques-uns des noms pour lesquels il désignait les appareils observés. Ses descriptions correspondaient à celles d’observateurs vivant dans des pays aussi éloignés les uns des autres que l’Allemagne et l’Argentine : elles ébranlèrent à la fois les sceptiques et les convaincus. Les sceptiques furent impressionnés par le fait que Lazar ne s’était pas contenté de voir des vaisseaux extra terrestres ; il les avait aussi touché. Et les convaincus affluèrent en masse vers les rares points d’observations proches de la Zone 51, adhérant sans le moindre soupçon aux déclarations de Lazar. S’il était sérieux, c’était le premier signe positif indiquant que toutes les spéculations, toutes les heures passaient à scruter le désert depuis Freedom Ridge, tous les efforts consacrés à fouiller dans des milliers de documents sous le couvert de la loi sur la Liberté de l’information étaient autre chose que le fruit d’esprit « en proie à des fantasmes ».
Si Lazar était sérieux ... Plusieurs années après, la question se pose toujours.
Lazar dit être diplômé de plusieurs universités : celles-ci répliquent qu’il ne les a jamais fréquentées. Il soutient avoir travaillé dans un autre site ultra-protégé, Los Alamos ; là aussi, on nie catégoriquement le connaître. Même l’hôpital ou il est né est incapable de prouver l’existence de Bob Lazar. Cela suffit pour que les sceptiques crient au charlatan : quant aux autres, ceux dont Lazar a attisé l’imagination, ils n’y voient qu’une manipulation des autorités.
Une enquête approfondie a mis au jour des informations qui contredisent la version officielle, selon laquelle Lazar n’est qu’un affabulateur. Ainsi, le nom de Lazar se trouve bel et bien dans l’annuaire téléphonique du site expérimental de Los Alamos, parmi ceux des autres scientifiques et techniciens (édition de 1982), même si l’administration de Los Alamos s’obstine à déclarer que Lazar n’y a jamais travaille. Un entretien publié par un journal de Los Alamos révéla que Lazar résidait bien dans la région, qu’il était physicien et même qu’il était amateur de voitures de sport. Ces quelques éléments suffisent grandement pour entretenir le doute.

Si Lazar dit la vérité, c’est la première fissure dans le mur du silence qui se dresse depuis un demi-siècle. Les observateurs de Freedom Ridge n’auront peut-être pas besoin de passer le reste de leur existence en haut de la montagne. Ce qui est caché se révélera peut-être à eux.


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