Destinée
[Deuxième Partie.]
Auteur:
Jedi Diana, Juillet 1998

Talis Kord entra dans la maison d'un habitant de Mos Eisley. L'habitant en question était un trafiquant d'épices, nommé Slit Celvis, qui avait eut affaire avec Jabba la Hutt. Cependant, la marchandise qu'il avait vendu au baron du crime était d'une qualité médiocre. La plupart de la "cour" de Jabba en avait consommé et tombèrent malade par la suite. Kord ne se sentait aucunement concerné dans cette affaire mais la récompense offerte pour la mort du mauvais revendeur valait le coût du déplacement.

L'intérieur des appartements du dealeur de drogue étaient luxueux et bien entretenus. Celvis avait bien sus profité de l'argent de ses clients. D'un côté, Kord était d'accord avec ce type: ceux qui avaient consommé ses épices auraient reçu une bonne leçons et n'auraient plus touché à ces substances qui vous faisait retourner la cervelle dans le crâne. Mais d'un autre côté, Celvis était un arnaqueur et Kord devait le tuer, tel qu'on lui avait demandé. Kord n'appréciait pas le travail d'assassin et ne supportait pas de devoir tuer, même les pires criminels. Il savait qu'il ne s'agissait pas du pire châtiment qu'il puisse être.

Il avança dans le logis, l'arme au poing. Mais la maison était vide. Il revint dans le salon et s'apprêta à sortir; en marchant sur un tapis, le sol sonnait creux. Il se baissa, souleva le tapis - qui devait être d'époque, excellente qualité - et découvrit une trappe dans le sol. Dans le sous-sol, il entra dans une pièce où se trouvait des moniteurs visualisant chaque pièces de la maison. Celvis était devant l'un d'eux et se retourna immédiatement à l'arrivée de Kord.

"Aha! Je savais que vous viendriez ici, Talis Kord!" s'écria-t-il, jubilant. Déjà, Kord pointa son blaster sur lui.

"Cela ne m'étonne pas. J'espère que vous avez préparé quelque chose pour sauver votre peau." Le sourire de Celvis s'effaça.

"Les affaires ne sont plus bonnes, Kord. Jabba vient de faire tomber ma réputation."

"Vous ne préférez pas mourir?" Kord ne cherchait pas à trouver de réponses... Il se distrayait, profitant que la personne ne dirait rien plus tard.

"Ce n'est pas aussi simple que vous pensez, Kord. Il y a toujours un autre moyen que la mort pour se tirer d'affaire."

"Ça, je le sais. Mais j'ai mes ordres. Et un paquet de fric à emporter."

"Soit. Puisque ma mort apportera quelque chose de positif à la vie de quelqu'un..."

Kord pressa la gachette et le corps de Celvis s'effondra au sol comme une poupée de chiffon. Au moins, c'était une mort propre. Kord était certain que la victime n'avait pas souffert.

"Tu vois... Kord, si j'avais eut... un détonateur thermique, j'aurais fait sauter sa grande gueule pourrite à Jabba..." Kord était assis au bar du Palais et écoutait - avec une grande inattention - les inepties de Caldar, dopé aux épices mauvais marché. Caldar était un humain quelque peu déformé et mal en point qui trainait dans le Palais avec ses potes Weequays. Kord ne le fréquentait que pour ses connaissances en crimes et armements mais ne pouvait rien faire lorsque Cardal était sevré aux épices et à la bière. Mais là, Kord focalisait son attention sur une des danseuses: une nouvelle, paraissait-il. Au-delà du fait qu'elle endossait bien sa fonction, quelque chose dérangeait dans son attitude. Kord avait apprit à observer les gens, même lorsqu'il s'agissait d'éléments d'apparence peu importante comme les danseuses. Mais les apparences ne comptaient pas, et Kord le savait. Cette danseuse donc, avait une attitude disciplinée, une démarche organisée, presque militaire. Et le terme "militaire" n'avait pas sa place au Palais de Jabba.