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AVANT PROPOS
PRÉSENTATION Acétate # 0.1
Le PPAFM (Programme de Pairs Aidants à l'intention des Familles
des Militaires) est un programme de bénévolat et de soutien
social à l'intention de la communauté militaire de la région
de la Capitale nationale.
Il offre formation et encadrement à ceux et celles qui désirent
s'impliquer auprès des conjointes (1)
de militaires et de leur famille, dans une démarche de prise de
contact, de prévention et d'intervention de première ligne.
L'emphase de ce programme est donc mise sur les familles des militaires
qui sont déployés à l'extérieur de la région
pour des raisons de service, pour une période prolongée.
La formation est organisée en modules distincts qui seront couverts
au rythme des participantes. Même si ce programme peut être
adapté à d'autres initiatives (nouveaux arrivants, population
cible à risque), certains modules traitent plus spécifiquement
du "syndrome de déploiement" (2)
et de ses effets et conséquences sur les familles affligées.
La démarche privilégiée est conforme aux principes de la formation populaire en ce sens qu'elle s'inspire essentiellement de l'expérience et des connaissances des participantes, jumelées aux compétences professionnelles de la formatrice. Bien qu'on y retrouve également un contenu plus théorique, l'essentiel de l'apprentissage repose sur des exercices pratiques, des mises en situation et des jeux de rôle.
Fournir aux participantes les connaissances et les outils
nécessaires afin qu'elles puissent intervenir efficacement à
l'intérieur du Programme de Pairs Aidants à l'intention des
Familles de Militaires (PPAFM).
D'ici la fin du cours, les participantes seront en mesure
d'établir un contact téléphonique et d'effectuer une
visite d'amitié auprès de la clientèle cible, afin
d'identifier les besoins de celle-ci, de reconnaître les signes avant-coureurs
amenant l'apparition de problèmes et de référer ces
clientes au besoin vers les ressources appropriées.
Module # 1 - Introduction
Module # 2 - Philosophie, & procédures du PPAFM
Module # 3 - Communication & relations interpersonnelles
Module # 4 - Les réseaux d'aide
Module # 5 - La séparation due au déploiement
Module # 6 - Le soutien aux PA
Module # 7 - L'évaluation
Quelques question et réponses se rapportant
au PPAFM
1. Le PPAFM n'est-il pas simplement une façon d'exploiter les
femmes participantes et de dévaloriser l'aide à apporter
?
R1. Bien qu'il existe un risque non négligeable, le PPAFM
est conçu de façon à favoriser le développement
personnel des Pairs Aidants (PA) et à respecter leurs besoins. Le
risque d'exploitation y est réduit par le fait qu'on sélectionne,
forme et soutient adéquatement les PA impliquées et que
leur contribution et leur travail sont reconnus. De plus, les PA sont invitées
à participer activement au bon fonctionnement du programme et leurs
frais de déplacement et de gardiennage leur sont remboursés.
2. Les autorités militaires pourraient-elles utiliser ce programme
comme un moyen de réduire les coûts et d'éviter de
consacrer des ressources humaines ou financières au soutien aux
familles des militaires ?
R2. Dans le climat de coupures actuel, c'est là un danger
réel que nous devons reconnaître. Il est important de réaffirmer
que le PPAFM complète les services déjà offerts aux
familles des militaires déployés et ne prétend aucunement
remplacer le travail des intervenantes professionnelles.
3. N'y a-t-il pas un risque que des PA qui ne sont pas des intervenantes
professionnelles fassent plus de mal que de bien ?
R3. Nous reconnaissons que les participantes sont souvent les mieux
placées pour juger de ce qui convient à leur propre existence.
D'ailleurs les PA, à l'intérieur de leurs activités
de bénévolat, mettent en jeu des compétences et des
expériences très diverses. La formation prodiguée
s'appuie justement sur ces expériences et ces compétences,
tout en mettant l'emphase sur l'importance de chacune de reconnaître
et de respecter ses propres limites. De plus, les PA sont elles-mêmes
continuellement soutenues et supervisées par une intervenante professionnelle.
- Les participantes sont divisées en 2 groupes
- Chaque groupe doit inscrire sur du papier grand format (flip chart)
ses différentes attentes face au cours et face au PPAFM
- Il s'agit de mettre en commun toutes les questions auxquelles on s'attend
à trouver réponse à l'intérieur de cette formation
ou d'exprimer ce qu'on espère que le PPAFM va nous apporter.
- Au signal chaque groupe affiche les pages produites sur les murs de
la salle et un porte-parole explique les points soulevés par chaque
groupe.
Note : On peut apporter des éclaircissement mais on ne répond à ces questions/attentes qu'à la fin
Matérial
2 "Flip-charts" avec chevalet
2 crayons feutre
1 rouleau de papier collant
À la fin de ce module, les participantes seront en mesure de décrire la philosophie, les politiques et le programme en général du PPAFM
- Définition
- Fondements philosophiques du PPAFM
- Rôle des PA
- Confidentialité et responsabilité
légale
- Code d'éthique
L'aide par les pairs est "un ensemble de comportements aidants, réalisés par des non-professionnels auprès de leurs semblables, dans le cadre d'une relation d'ai de" (3)
- expérience acquise
- élargissement
- premier contact
- soutien
- oreille attentive
- lien
- formation continue
- implication
- engagement
- statistiques
3 occasions où on doit briser la confidentialité:
En cas de doute, en discuter avec une TS du CRFM et/ou
obtenir un avis légal.
L'apport des PA
Les PA offrent une amitié, des contacts sociaux,
des relations normalisées, des renseignements au sujet des ressources
disponibles, une aide pratique lorsqu'elle est nécessaire ainsi
qu'un modèle d'espoir et de possibilités dont peuvent profiter
les conjointes des militaires déployés.
En tant que PA vous serez placée dans une position
où on vous fait confiance, cela vous amènera ainsi à
exercer une certaine influence. Vous avez des informations et des connaissances
à partager avec votre pair. Un de vos objectifs devrait être
de réduire la distance entre vous et votre pair en partageant ces
informations et ces connaissances, de façon à ce qu'elle
puisse faire ses propres choix.
Les avantages d'un programme de PA
Enrichissement des services
Puisqu'elles font elles-mêmes partie de la communauté, les PA sont souvent plus près de leurs clientes. De plus elles permettent d'établir un soutien plus personnalisé aux familles des militaires déployés. Enfin elles ont souvent une bonne connaissance des besoins de la communauté.
Disponibilité
Les PA ne sont pas assujetties à un horaire de 9h à 17h. La fréquence et l'horaire des rencontres entre la PA et sa cliente est toujours négociée entre elles de façon à respecter les besoins de chacune.
Élargissement des services
Plusieurs conjointes qui sont hésitantes à consulter une intervenante professionnelle pourront se sentir plus à l'aise avec une PA ayant un vécu auquel elles peuvent s'identifier. L'aide apportée par les PA est souvent moins formelle et moins intimidante
Entraide
Le fait que le soutien social soit prodigué par des membres de la communauté même contribue à tisser des liens sociaux qui peuvent entraîner plusieurs effets positifs à d'autres points de vue (sécurité, entraide, échanges, etc. L'effet bénéfique sur le milieu ne doit donc pas être négligé.
L'acte aidant
L'essentiel de l'acte aidant est en fait de répondre de façon authentique aux besoins de la personne aidée : sécurité, identité, chaleur humaine, croissance et potentiel.
Il n'existe aucune loi qui couvre spécifiquement
les bénévoles dans l'accomplissement de leurs tâches.
La littérature (4) indique que les
normes légales générales impliquent que tout bénévole
doit agir selon ce qui est attendu de toute personne raisonnablement prudente
de la communauté, dans des circonstances similaires.
Pour qu'il y ait poursuite pour cause de négligence,
les 3 critères légaux suivants doivent être réunis
:
Cependant, dans ces cas, la poursuite doit prouver, et
l'acte illégal (actus reus), et l'intention de le commettre
(mens res), contre la personne poursuivie.
Je, ______________________________________, par la présente affirme que je garderai
(écrire le nom en lettres majuscules)
la plus stricte confidentialité autour de tout
renseignement d'ordre personnel qui m'est confié ou que j'ai obtenu
suite à mes responsabilités en tant que Pair Aidant du PPAFM.
En aucun temps je ne divulguerai à quiconque de
l'information à caractère confidentiel se rapportant au PPAFM,
à moins d'obtenir l'autorisation expresse écrite et signée
de la cliente ou du client concerné.
Cette promesse ne couvre cependant pas les sujets ou circonstances
pour lesquels je suis obligé(e) d'en faire rapport aux autorités
compétentes, tel que prévu ou mandaté par la loi.
Je comprends qu'à défaut de respecter cette
promesse de confidentialité je pourrais être remerciée
comme Pair Aidant du PPAFM.
________________________________ ________________
Signature date
Décrire les techniques pouvant faciliter avec succès
la communication et les habiletés interpersonnelles
La communication comporte 7 éléments :
Une communication harmonieuse est établie lorsque
l'émetteur est réellement conscient de son intention,
qu'il formule adéquatement son message, qu'il n'y a pas
de parasite, que le recepteur est à l'écoute,
qu'il décode de facon appropriée le message et enfin
qu'il rétroagisse.
La relation d'aide a pour but d'amener un individu à régler les difficultés auxquelles il est confronté en l'amenant à utiliser ses propres ressources.
Aspect physique
LES HABILETÉS PRIVILÉGIÉES EN RELATION
D'AIDE (suite)
Écoute active
1- Quoi
2- Qui
3- Pourquoi
4- Gravité
5- Démarches antérieures
6- Options
7- Décision de la cliente
La communication interpersonnelle (7)
Le but de cet article est de vous permettre de mieux comprendre les
bases de la communication.
La communication peut être décortiquée en 7 éléments
de la façon suivante (8) :
A) L'intention : C'est le désir de... Son rôle est de
permettre à un émetteur et à un récepteur de
s'acheminer des idées, des décisions, etc. L'intention peut
être soit inconsciente ou dissimulée. Exemple, on parle à
quelqu'un de nos projets de peinture en espérant qu'il nous propose
son aide.
B) Le message : C'est le contenu de ce qui est révélé.
En d'autres mots, c'est l'information que l'on veut transmettre.
C) L'émetteur : C'est la personne qui envoie un message. Il
le fait lorsqu'il parle, écrit, fait des gestes ou sourit.
D) Les parasites : C'est ce qui altère la communication et
qui fait en sorte qu'il devient difficile de bien capter le message. Ils
peuvent être de nature physique (le bruit environnant), psychologique
(les préjugés) ou sémantique (signification mal comprise)
(9).
E) Le récepteur : C'est la personne qui reçoit le message.
Elle le fait en écoutant, lisant, sentant.
F) Le décodage : C'est le travail que l'on fait pour comprendre
le message.
G) La rétroaction: Appelé aussi feed-back, c'est la réponse du récepteur à l'émetteur. Cela se fait par des mots, un froncement de sourcils, un sourire, des applaudissements, des larmes, etc. Il est essentiel que le récepteur rétroagisse, sinon la communication est inachevée.
Certains facilitateurs sont essentiels à une communication
authentique :
- La satisfaction de besoins fondamentaux (sécurité affective, amour, reconnaissance, écoute, accueil, affirmation, liberté)
- La confiance mutuelle
- Le respect des différences
- Les intérêts communs
- La gratuité (accepter de donner et de recevoir)
Les principaux obstacles que l'on rencontre (10)
:
A) Le non-dit :
C'est le fait de dissimuler à l'autre des faits, des émotions, des besoins, des opinions, bref de ne pas tout dire. Ces éléments sont alors communiqués par le non-verbal et alors il devient difficile pour l'autre de bien comprendre le message. Souvent le non-dit vient de la peur de la réaction de l'autre.
B) L'irresponsabilité:
C'est le fait de toujours rejeter sur l'autre sa part de responsabilité lors d'un conflit ou lorsqu'on se sent insatisfait. Ceci a pour effet de perturber et même briser la communication.
C) Le comportement défensif non reconnu:
Lorsqu'on n'est pas à l'écoute de notre propre vécu émotionnel et, un peu comme un animal qui a peur, qu'on attaque l'autre en premier. La communication est alors faussée.
D) Les peurs non exprimées :
Malgré ce qu'on pense, une peur non dite ne disparaît pas, elle s'imprime en nous encore plus profondément et mobilise notre énergie. C'est normal d'avoir peur. Il faut par contre prendre le risque de dire notre réalité tout en restant le plus possible calme et non violent. Il faut que cela soit fait dans le respect mutuel. De plus, il faut accepter que l'autre va réagir.
E) L'attente :
Il ne faut pas attendre que tout soit parfait avant d'agir. Il est bien évident qu'une bonne communication requiert certaines conditions, mais il faut être conscient que si on attend les conditions idéales à chaque fois, on ne communiquera pas beaucoup.
F) L'égocentrisme :
C'est le fait de tenir uniquement compte de soi dans la communication, de ne pas réellement écouter et respecter l'autre. Il n'y a alors pas de vrai communication car pour communiquer il faut être deux personnes égales.
G) L'oubli de soi :
C'est le contraire de l'égocentrisme. C'est la personne qui
ne communique que par l'autre et oublie continuellement ses besoins. Elle
attend que l'autre le fasse à sa place. Cela est très dangeureux,
car personne n'est parfait et ne peut deviner les besoins des autres. Encore
ici la communication est difficile, car il n'y a pas d'échange égal
H) La comparaison :
C'est le fait que la personne veut être comme l'autre ou que l'autre soit comme elle. Dans les deux cas, la communication est perturbée, car chaque être humain est unique et on ne peut les comparer.
Voici quelques outils pour développer la capacité de
communiquer harmonieusement. Il est bien évident que ces petits
trucs ne constituent pas des recettes infaillibles. En effet, il faut faire
preuve d'ouverture d'esprit, d'originalité et surtout trouver son
propre style. Par contre, ces outils peuvent être considérés
comme des facilitateurs :
A) Décrire les faits et non évaluer :
Lorsqu'on évalue, ça laisse place à l'interprétation et cela peut nuire à la communication, car le message n'est pas toujours clair.
B) Quantifier :
Parler en termes d'éléments quantifiables reconnus par tous plutôt qu'en terme abstraits et ambigus. Tout le monde a ses propres mesures personnelles qui sont très subjectives. Il est préférable de s'exprimer de façon précise.
C) Personnifier :
Il est beaucoup plus compréhensible pour notre interlocuteur lorsqu'on précise s'il s'agit d'une idée à nous ou à quelqu'un d'autre, exemple, un auteur, un journaliste, un parent ou un ami. Pour ce faire, il suffit d'insérer dans notre langage des éléments tels que: c'est là mon opinion, mes goûts, ma pensée.
D) Clarifier :
Vérifier si on a bien compris ce que l'autre veut dire. Ainsi on évite les erreurs de décodage, et on comprend de façon précise le message de l'autre.
E) Le respect des différences :
Accepter que les autres ne pensent pas nécessairement comme nous et ne pas les juger.
F) Prendre le temps :
Donner à la communication le temps nécessaire pour s'épanouir. Très souvent, les mots, les idées, se développent au fil de la conversation. Ça ne vient pas toujours tout de suite.
G) Utiliser d'autres formes de communication :
Il n'y a pas de loi qui oblige l'utilisation unique de la communication verbale. Il peut arriver qu'il soit trop difficile émotivement de parler de vive voix. Alors soyez créatif !
H) Dater :
Situer dans le temps ce qu'on est en train de dire. Compte tenu que les choses changent avec le temps, mon message devient plus clair si mon interlocuteur sait à quel moment ça se passe.
Les valeurs (11)
Les valeurs sont un ensemble d'aptitudes, de convictions
ou de normes personnelles, en fonction desquelles nous nous fixons des
buts. Elles déterminent notre façon de communiquer et notre
comportement. Elles peuvent également être présentes
de façon consciente ou inconsciente et jouent un rôle déterminant
sur notre vie quotidienne. Les principales sources de nos valeurs sont
également associées à notre processus de socialisation.
Ainsi, la famille, notre milieu proximal, les institutions sociales auxquelles
nous appartenons école, clubs, associations, etc.) et l'influence
sociétale exprimée à travers des médias, jouent
un rôle déterminant dans le façonnement de nos valeurs.
Lorsqu'on vit en société, il arrive fréquemment
que nos valeurs sont confrontées avec celles des autres : parents
, amis, collègues, etc. Il est important d'identifier nos propres
valeurs, cela contribura à nous aider à comprendre et identifier
nos propres limites en intervention.
La résolution de conflit
Les conflits font en sorte qu'ils créent des différences.
Différences dans nos idées, nos besoins, nos désirs,
nos opinions, nos valeurs, notre potentiel. Lorsqu'on est en présence
d'une situation de conflit, il faut chercher à comprendre et à
trouver des solutions. Éviter le conflit ou faire comme s'il était
inexistant permet au conflit de demeurer vivant et de grandir. Et, plus
le conflit est gros, plus il est compliqué de le solutionner.
Évidemment, il n'y a pas de recette miracle dans les stratégies
de gestion des conflits mais plutôt des pistes suggérées
qu'il est important de valider et d'adapter à son propre vécu
:
L'évitement : C'est souvent la première idée
qui nous vient à l'esprit. On espère que si on laisse faire
la situation conflictuelle disparaitra et qu'ainsi on ne sera pas obligée
d'y faire face. Cela peut se faire par :
Le désamorçage : Appelé aussi tactique de ventilation.
Il s'agit de prendre du recul pour permettre aux gens et aux événements
de décanter. Lorsqu'on est plus calme, on peut alors discuter plus
positivement. C'est une bonne stratégie dans la mesure où
on reprend la discussion plus tard et que l'on cherche à trouver
des solutions satisfaisantes pour tous. Un bon moyen est de convenir d'un
rendez-vous pour ce faire. De plus, dites-vous que la période de
recul peut varier de quelques minutes à quelques jours. Si ce retour
n'est pas fait, cela devient alors une stratégie d'évitement.
L'affrontement : C'est le fait d'admettre qu'il y a un conflit et
d'en parler. Cela permet aux vraies choses d'être dites et ainsi,
il est possible de trouver des solutions créatives. Il est très
clair que toutes les personnes concernées par le conflit doivent
utiliser la même stratégie. De plus, cela doit être
fait dans un respect mutuel des besoins, idées, valeurs et personnalité
de chacun. Essayer de décrire le plus objectivement possible la
situation que vous n'aimez pas et pourquoi, sans oublier de décrire
ce que vous aimeriez à la place tout en respectant le point de vue
et les sentiments de l'autre.
Ayez toujours à l'esprit que tout conflit possède sa solution, et qu'il ne suffit souvent qu'un peu de bonne volonté et d'imagination.
La relation d'aide
La relation d'aide a pour but d'amener un individu à régler
les difficultés auxquelles il est confronté en l'amenant
à utiliser ses propres ressources.
L'acquisition d'habiletés en relation d'aide se fait en 4
étapes :
- La compréhension conceptuelle (l'aspect théorique)
- La compréhension fondée sur le comportement (en regardant faire les autres et en faisant les exercices)
- Les jeux de rôle (en pratiquant ces habiletés avec les collègues sous la supervision du formateur)
- La pratique (en utilisant ce qu'on a appris dans des situations
réelles
Les habiletés privilégiées
Aspect physique
- Choisir un endroit où on ne sera pas dérangé
- Faire face à la cliente
- Adopter une posture ouverte
- Se pencher vers l'autre
- Le contact visuel (engager sans dévisager)
Écoute active
- Écouter le non verbal (posture, comportement, contradictions, les yeux, ...)
- Utiliser un encouragement verbal minimal (hum.., oui..., je vois...)
- Écouter le verbal (expériences, comportements, états affectifs)
- Faire preuve d'empathie (aptitude à comprendre autrui et à communiquer cette compréhension. Respecter le ton et les silences de l'autre)
- Exploration (poser des questions ouvertes, qui incitent à faire parler la cliente)
- Ramener la cliente subtilement sur le sujet (Vous disiez tantôt que ..., etc ...)
- Utiliser certaines techniques comme :
La loyauté
Elle repose sur 4 aspects :
L'analyse situationnelle
L'analyse de la situation peut s'effectuer en 7 étapes
1- Quoi
Obtenir une description claire et précise de la situation en aidant la personne à décrire son vécu. Éviter les questions fermées (auxquelles on peut répondre par oui/non ou par un seul mot).
2- Qui
Qui s'inquiète ou est affecté par la situation.
3- Pourquoi
En quoi la situation préoccupe-t-elle la cliente (et non pourquoi la situation existe). Éviter un jugement.
4- Gravité
Évaluer l'urgence et la sévérité de la situation.
5- Démarches antérieures
Qu'est-ce que la cliente a fait/essayé à date pour régler la situation. Explorer les raisons qui ont fait que cela a fonctionné ou non et si elle est prête à en reconsidérer certaines.
6- Options
Discuter avec la cliente des solutions possibles, indiquer les options, les ressources disponibles. Essayer d'aider la cliente à prioriser les différentes difficultés entourant sa situation. Essayer d'identifier avec elle un élément auquel elle peut s'attaquer, sur lequel elle est prête à travailler. L,encourager à choisir un élément qui peut être résolu assez facilement. Si elle réussit à le résoudre, cela lui servira de levier pour s'attaquer aux autres. Éviter cependant de prendre position ou de donner son avis.
7- Décision de la cliente
Laisser la cliente faire la décision mais l'encourager à se fixer des buts réalistes et étapistes. Son choix décisionnel doit lui appartenir. Faire un "contrat verbal" avec elle et préparer le suivi. Ce contrat verbal doit contenir des objectifs précis qu'elle se sera fixée, selon un échéancier réalisable. On peut aider la cliente à formuler ce contrat verbal en résumant ce qui a été accompli durant l'entrevue.
Il est important d'être consciente qu'il peut facilement arriver que l'entrevue ne se déroule pas toujours dans l'ordre précis de ces 7 étapes. Le Pair Aidant doit respecter le rythme de la cliente, examiner ce qui est important pour cette dernière et explorer dans un premier temps des possibilités de solution pour l'immédiat, quitte à se préoccuper du moyen terme plus tard quand la cliente est prête.
Les limites de l'aidant (12)
Certains problèmes confiés aux PA peuvent les dépasser
ou les affecter personnellement. Certains comportements sont à surveiller.
La surimplication émotive survient quand la PA s'implique de façon
exagérée, qu'elle prend sur ses propres épaules la
responsabilité du problème, qu'elle veut sauver son aidée
à tout prix. Certains signaux de danger sont à surveiller:
L'entrevue téléphonique
Établir une relation d'aide au téléphone comporte
des inconvénients importants car il est évident qu'on ne
peut percevoir le langage corporel de l'interlocuteur. Dans le PPAFM, le
contact téléphonique représente cependant la porte
d'accès auprès de la cliente, pour les PA. En effet, le processus
d'intervention préconisé précise que les PA devraient
normalement établir un premier contact téléphonique
avec les conjointes dont le mari est absent pour des raisons reliées
au service militaire, en deçà de deux semaines après
le départ de ce dernier. Bien entendu, sur ce point, nous comptons
sur la collaboration des autorités militaires afin d'obtenir rapidement
les coordonnées de la famille des militaires déployés.
Même si cette liste n'est pas exhaustive, certains points importants
sont à considérer au niveau de l'intervention téléphonique
:
L'intervention en personne
La seconde façon préconisée par le PPAFM pour
intervenir auprès des conjointes visées, est la visite d'amitié.
En fait, la rencontre en personne entre la PA et l'aidée se veut
le prolongement de la relation déjà établie au téléphone.
Comme indiqué précédemment, la rencontre en personne
ne doit pas être imposée mais elle se veut la suite logique
à une intervention plus personnelle, plus humanisante. Avant la
rencontre, il serait bon que vous revisiez certaines notes théoriques
contenues dans ce cahier (techniques d'entrevues, communication authentique,
écoute active, langage corporel, analyse situationnelle, etc.).
Certains éléments sont cependant à considérer
:
Un jeu de rôle consiste à simuler une situation de relation
d'aide et ce dans un climat serein, non-confrontant et propice à
l'apprentissage. D'ailleurs, le jeu de rôle a pour objectif de :
La critique
La critique fait partie de nos communications avec les autres même
si on peut éprouver beaucoup de difficulté à vivre
avec elle.
Nous nous sentons habituellement mal à l'aise lorsque quelqu'un
émet une critique et avons souvent une réaction défensive
typique : négation et contre-attaque. Mais qu'est-ce qu'on défend
en réalité ? Notre image, notre personnalité, notre
intégrité. Il est bien évident qu'on ne doit pas laisser
n'importe qui dire n'importe quoi. Par contre, il faut apprendre à
écouter les critiques, à faire la part des choses et à
améliorer nos points faibles. De toute façon, qui n'en n'a
pas !
Pour arriver à un comportement affirmatif et constructif face
à la critique, il faut donc changer notre façon de penser
face aux erreurs que l'on peut faire. Voici quelques principes de base
(13):
Il faut faire la distinction entre une insulte et une critique positive. Certains interlocuteurs peuvent parfois manquer de tact. Il faut considérer que la vie nous place dans un état de perpétuel apprentissage. Tout change et tellement rapidement que parfois nous avons l'impression d'être incapable d'être à la hauteur. Dites-vous bien qu'il est impossible d'être bon dans tout, à tout moment. Chacun possède ses points forts et ses points faibles.
1ère partie
Individuellement, vous devez répondre aux situations
exprimées ci-dessous en écrivant votre réponse
spontanée (celle qui vient à l'esprit en premier), en
identifiant vos émotions face à la situation et en
traduisant celles-ci en utilisant le "je" pour les exprimer. Utiliser
la feuille-réponse de la page suivante à cette fin.
Situation #1
Votre ami(e) conduit l'auto à une telle allure
que vous vous surprenez à promettre de faire amende honorable à
tous ceux que vous auriez pu offenser si vous vous en sortez.
Situation #2
Sans vous avoir prévenue, votre conjoint arrive
en retard pour souper et le repas déjà préparé
n'est plus mangeable.
Situation #3
Votre enfant vous interrompt continuellement alors que
vous essayer d'avoir une conversation importante avec votre conjoint.
Situation #4
Votre collègue de travail commence à vous
raconter sa fin de semaine alors que vous avez un travail urgent à
terminer.
Situation #5
Votre voisine vient pour la Nième fois
emprunter une tasse de sucre alors qu'elle ne vous la rend jamais.
2e partie
Discussion en grand groupe sur les réactions suite à cet exercice.
Feuille-réponse pour l'exercice 3.1 - La communication
authentique
#1 |
Réponse spontanée |
Mes émotions | |
J'emploie le "je" | |
#2 |
Réponse spontanée |
Mes émotions | |
J'emploie le "je" | |
#3 |
Réponse spontanée |
Mes émotions | |
J'emploie le "je" | |
#4 |
Réponse spontanée |
Mes émotions | |
J'emploie le "je" | |
#5 |
Réponse spontanée |
Mes émotions | |
J'emploie le "je" |
Exercice 3.2 - CLARIFICATION
DES VALEURS
L'objectif de cet exercice est de sensibiliser les participantes
au fait que chacune a non seulement des valeurs différentes, mais
peut également ne pas éprouver un sentiment aussi fort que
celui de sa voisine sur un sujet particulier.
Afin de respecter l'anonymat de chacune, veuillez utiliser
la feuille-réponse de la page suivante pour indiquer vos réponses.
Le questionnaire fonctionne selon le barème suivant :
(1) = Non, pas du tout (2) = Probablement
que non (3) = Probablement que oui (4) = Oui, définitivement
De façon individuelle, les participantes doivent poser un jugement de valeur à l'égard des énoncés suivants :
En diades, une des participantes est appelée A
et l'autre B.
1ère partie
A et B, de chaque groupe, placent leur chaise dos à dos
A doit décrire ce qu'est un nuage à B
Tout au long de cet exercice, B se contente d'écouter sans parler
À noter que A et B n'ont pas le droit de se retourner ni de se regarder
Au signal du formateur, on arrête l'exercice et A doit exprimer ses impressions sur la qualité de la communication en tant qu'émetteur.
Ensuite B fait la même chose en tant que récepteur
2e partie
A replace sa chaise en tournant le dos à B.
Par contre B tourne la sienne vers A, de façon à la regarder.
A fait la même tâche, c'est-à-dire décrire ce qu'est un nuage à B.
Encore une fois, B se contente d'écouter sans parler
À noter que A n'a toujours pas le droit de se retourner ni de regarder B
Au signal du formateur, on arrête l'exercice et
encore là, A et B expriment leurs impressions sur la qualité
de leur communication en tant qu'émetteurs et récepteurs
3e partie
A et B placent leur chaise face à face.
A fait encore la même tâche, c'est-à-dire décrire ce qu'est un nuage à B.
1ère partie
Chacune des participantes doit penser à un secret.
Ça doit être quelque chose que vous n'avez
jamais dit à personne ou dont vous n'avez peut-être parlé
qu'à une seule personne. Ça peut être n'importe quoi.
Pensez à ce secret pendant une vingtaine de
secondes.
2e partie
Maintenant regardez le groupe autour de vous. En quelques
mots, quelles caractéristiques devraient posséder les autres
membres du goupe pour que vous soyez capable de leur dire votre secret
? Écrivez-le sur une feuille
Le formateur ramasse ces feuilles et inscrit les réponses
au tableau et s'assure que toutes comprennent bien la signification de
chacun des mots.
3e partie
Ensemble, répondre aux questions suivantes :
Discussion de groupe autour de la question suivante
:
"Si tu as déjà été aidée, qu'est-ce que tu as aimé et qu'est-ce que tu n'as pas aimé ?"
Un jeu de rôle consiste à simuler une
situation de relation d'aide. Les principaux rôles joués dans
les cas qui nous préoccupent sont celui de pair aidant (personne
soutien) et celui d'aidée (cliente). Puisque les participantes sont
réunies en petits groupes d'au moins 3 personnes, les autres membres
jouent alors le rôle d'observatrices. À cette fin, une grille
d'observation est fournie à la page suivante de vos notes.
Nous favorisons un milieu d'apprentissage serein où
chacune doit se sentir soutenue par ses collègues et où il
est permis de se tromper et de recommencer. Nous sommes en processus d'apprentissage.
Les commentaires des observateurs ou du formateur doivent donc débuter
par quelque chose de positif et conclure également sur un point
fort
Exemple de situations proposées
1. Annie est enceinte de 7 mois et son bébé
naîtra pendant que son mari est déployé en mission
de paix car il vient de quitter pour un séjour de 6 mois. Il s'était
porté volontaire pour une telle affectation depuis fort longtemps
et a donc décidé d'accepter cette mission de plein gré.
Elle est fâchée car elle est convaincue qu'il aurait pu "sauter
son tour" pour cette fois-ci, au moins jusqu'à la naissance du bébé.
Elle ne possède aucune famille dans la région et est inquiète
de toute cette situation. Elle est la mère d'un premier enfant,
Claudie qui a deux ans. Elle vient d'apprendre que la voisine à
qui elle avait demandé de s'occuper de la petite pendant l'accouchement,
ne pourra le faire car elle vient juste de tomber malade et une longue
convalescence est prévue.
2. Le mari de Carole est revenu de mission depuis 3
semaines. Vous avez eu des contacts réguliers avec elle pendant
l'absence de celui-ci et tout s'est bien passé. Pendant l'absence
de son mari, Carole a cependant développé de nouvelles habiletés
au niveau de la gestion des affaires de la maison. Elle a appris à
payer les comptes, à effectuer de menus travaux, à gérer
son budget et à faire fonctionner la maisonnée. Ses deux
enfants de 12 et 14 ans ont vraiment démontré beaucoup de
maturité et ont su mettre l'épaule à la roue en prenant
sur eux plusieurs responsabilités au niveau de l'entretien régulier
de leur chambre et du reste de la maison. Depuis que le mari de Carole
est revenu les enfants ne font plus rien, ils sont impolis avec elle et
se tournent toujours vers le père lorsqu'ils demandent une permission.
Leur père se sent un peu coupable de les avoir laissés pendant
6 mois et ne leur refuse rien. Carole réagit très mal à
cette situation. Elle sent que son rôle est diminué, que les
règles qu'elle avait établies pendant l'absence de son mari
ne sont plus respectées et qu'elle a perdu une partie de son "pouvoir
parental".
3. Le conjoint de Chantal doit revenir de mission dans deux semaines. Depuis qu'il est parti tout va beaucoup mieux, les enfants (7 et 9 ans) sont heureux et elle-même a repris goût à la vie. Chantal apréhende vraiment le retour de son mari car elle ne veut pas revivre le genre de relation qu'ils avaient avant son départ. Il semble qu'un climat de violence psychologique et de terreur règne lorsque le mari est à la maison. Chantal songe sérieusement à quitter le foyer en amenant ses enfants avant le retour de son mari. Elle possède cependant très peu de ressources pour mener ce projet à terme. Enfin elle se dit qu'il a peut-être changé...
4. Katerine, la belle-fille de 15 ans de Sylvie est
en fugue. Ça fait 2 jours qu'elle n'a pas de nouvelles d'elle. Elles
se sont encore chicanées parce qu'elle ne respectait pas son couvre-feu.
Le père de Katerine, le conjoint de Sylvie, est à Alert pour
encore trois mois et elle ne sait vraiment pas si elle devrait l'appeler
d'urgence pour lui faire part de la situation. Ce n'est pas la première
fois que Sylvie et Katerine en viennent aux mots mais cette fois elle est
vraiment inquiète pour elle. Sylvie a également deux autres
enfants de 5 ans et 7 ans à la maison et les petits sont très
perturbés par toute la situation.
5. Paul, le mari de Manon, est affecté au Honduras
pour une période d'un an. C'est la première fois en 10 ans
de mariage qu'une telle situation se présente. Manon est tellement
déprimée qu'elle pense sérieusement à retirer
leur garçon de 7 ans de l'école et à aller demeurer
chez ses parents en Gaspésie où son fils pourrait aller à
une autre école, jusqu'au retour de Paul.
6. Carole est elle-même militaire. Serge son
conjoint est en cours à Borden pour les 4 prochains mois. Ils ont
2 enfants de 1 an et 3 ans. À cause de la nature de son emploi,
elle doit travailler très tard le soir et sa gardienne habituelle
vient de lui annoncer que ça ne peut plus continuer car elle refuse
de garder les enfants jusqu'après souper. Elle ne sait plus quoi
faire.
7. Thérèse s'ennuie beaucoup, son conjoint
est en affectation temporaire à l'extérieur du pays pour
encore 2 mois. Elle n'a pas d'enfants et ne travaille pas à l'extérieur
du foyer. Depuis qu'elle est dépressive, sa consomation de médicaments
a beaucoup augmenté.
8. Le mari de Solange est technicien dans la marine.
Il vient de partir pour une affectation temporaire de 6 mois sur la côte
Ouest. Lorsque vous lui téléphonez, elle n'est pas très
réceptive. De plus elle n'a vraiment pas une haute opinion des Centres
de ressources aux familles des militaires car elle a eu une mauvaise expérience
lors de sa dernière affectation.
9. Il est près de minuit et le téléphonne
sonne. À l'autre bout du fil Francine, une cliente dont le conjoint
est déployé et que vous avez rencontré à deux
reprises pour discuter de choses et d'autres, est en proie à une
crise d'angoisse. Elle est toute essouflée et a de la difficulté
à s'exprimer tellement elle est anxieuse.
10. Vous revenez d'une visite chez Claudine, une nouvelle
cliente dont le mari est parti depuis 2 mois. Vous êtes perturbée
par l'état des lieux, la vaisselle était empilée dans
l'évier, les lits n'étaient pas faits, les jeunes enfants
étaient sales et il y avait une odeur nauséabonde dans la
maison. Vous décidez d'en parler à l'intervenante du CRFM.
Évaluation de 1 à
5 où 1 = faible et
5 = excellent
Attitudes | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Remarques |
Posture | ||||||
Contact visuel | ||||||
Empathie | ||||||
Respect de soi | ||||||
Respect de l'autre | ||||||
Authenticité | ||||||
Confiance | ||||||
Tolérance à l'anxiété | ||||||
Ouverture | ||||||
Comportements | ||||||
Promptitude | ||||||
Spécificité | ||||||
Paraphrase | ||||||
Reflet | ||||||
Confrontation | ||||||
Silence | ||||||
Encouragement verbal | ||||||
Questions ouvertes | ||||||
Recentrage (sur le sujet) | ||||||
|
||||||
Accueil | ||||||
Cadre spatio-temporel | ||||||
Explication du PPAFM | ||||||
Exploration | ||||||
Options | ||||||
Contrat | ||||||
Orientation |
Permettre aux PA de comprendre ce qu'est un réseau
d'aide et explorer certains moyens pouvant en favoriser la mise en place.
- Objectif
- Définition
- Les 7 types d'acteurs
- Les besoins
- Les ressources possibles
Le réseau d'aide est l'ensemble des contacts
personnels par lesquels l'individu maintient son identité sociale,
dans lequel il reçoit du support émotionnel, de l'aide, des
services matériels, des informations et des nouveaux contacts sociaux
(17)
- Les modèles
- Les confidents
- Les stimulateurs
- Les encourageants
- Les services
- Les sécurisants
- Les pairs
- Besoin d'identification
- Besoin émotif-affectif
- Besoin de valorisation
- Besoin de socialisation
- Besoin matériel
- Besoin de sécurité
- Besoin de stimulation
1. Les modèles
(besoin d'identification)
(besoins émotionnels)
(besoin de stimulation)
(besoins matériels et de renseignements)
(besoin de securité)
(besoin de socialisation)
Les réseaux d'aide (18)
Il est important de reconnaître où se trouvent
nos sources d'aide et à quels besoins elles répondent. On
peut ainsi identifier sept (7) types d'acteurs d'un réseau d'aide
Les modèlesCe sont les personnes de notre entourage
que nous admirons. Elles comblent notre besoin d'identification et d'identité
sociale.
Les modèles
Ce sont les personnes de notre entourage que nous admirons. Elles comblent notre besoin d'identification et d'identité sociale.
Ex : parent, ami, personnage social ou politique, etc
Les confidents
Ce sont la ou les personnes à qui nous ne cachons rien, à qui nous confions nos joies, nos peines et nos peurs. Elles comblent notre besoin émotionnel en nous écoutant et en nous offrant du support.
Ex : frère/soeur très près, amie intime, etc
Les stimulateurs
Ce sont celles qui nous forcent à réfléchir et à évoluer. Elles ne partagent pas nécessairement notre avis mais leur attitude nous fait réagir. Elles comblent notre besoin de stimulation.
Ex : personne qui nous met au défi, nous pousse
Les encourageants
Ce sont celles qui nous connaissent et nous respectent à titre personnel ou professionnel. Elles nous acceptent et ne nous jugent pas. Elles comblent notre besoin de valorisation.
Ex : amie plus jeune, collègue de travail, etc...
Les services
Ce sont les personnes ressources ou les endroits que nous consultons pour obtenir de l'information, de l'aide ou des services. Elles comblent nos besoins matériels et de renseignements.
Ex : CRFM, agence gouvernementale, etc.
Les sécurisants
Ce sont celles avec qui nous communiquons lorsqu'il se présente une situation d'urgence. Elles comblent notre besoin de sécurité.
Ex : Police, service 911, ami ou parent avec qui nous avons une entente pour les cas d'urgence/dépannage, etc.
Les pairs
Ce sont celles qui ont le même mode de vie que nous, qui sont autour de nous, qui participent aux mêmes activités que nous. Elles comblent notre besoin de socialisation.
Ex : Voisins, collègues de travail, autres membres
de la communauté militaire
Lorsqu'un individu peut identifier dans son propre réseau
ces 7 types d'acteurs, il peut aspirer à un réseau adéquat.
Un tel réseau augmente ainsi le sentiment d'identité, d'estime
de soi, de sécurité et il représente un moyen d'intégration
sociale.
Quoi faire pour améliorer ou développer
son réseau d'aide ?
1. Prendre le temps de reconnaître ses différents besoins.
2. Identifier les acteurs qui font déjà partie de son réseau d'aide et identifier ceux qui manquent.
3. Inventorier les différents services d'information, de support et d'assistance qui existent autour de soi (services, organismes, clubs, etc.).
4. Reconnaître ses propres limites et celles de son entourage face à l'aide qu'ils peuvent nous offrir.
5. Ne pas craindre de demander de l'aide afin de combler
ses besoins. La plupart des gens sont heureux d'aider lorsqu'on leur exprime
comment ils peuvent le faire.
- Les participantes répondent à la question
suivante :
Comme êtres humains, quels besoins avons-nous
?
- Les réponses sont inscrites sur "flip-chart" par l'animateur
Matériel
2 "Flip-charts" avec chevalet
2 crayons feutre
1 rouleau de papier collant
EXERCICE 4.2 - MON ENTOURAGE
ET MOI
Déroulement
Divisées en 2 groupes, les participantes de chacun
des groupes accomplissent la tâche suivante :
Sous chacun des 7 besoins énoncés plus
tôt, dresser la liste des acteurs ou des services qui existent dans
votre propre réseau.
Chacun des groupes se nomme ainsi quelqu'un pour écrire
les réponses sur le "flip-chart". Il est suggéré d'inscrire
les réponses sur 7 pages différentes.
Plénière
De retour en grand groupe, chacun des 2 groupes peut se
choisir un représentant pour présenter ses réponses
ou toutes peuvent parler à tour de rôle.
Permettre aux PA de comprendre ce qu'est le cycle émotionnel
du déploiement (19) et d'identifier
les principales problématiques rattachées à la séparation
due aux exigences du service militaire.
Les séparations dues aux exigences de la vie militaire
provoquent un stress additionnel suite aux perturbations accompagnant le
départ, aux changements au niveau des responsabilités domestiques,
aux effets sur les relations affectives conjugales et familiales, à
la perte de soutien émotionnel et au rajustement des rôles
suite au retour. (20)
Période | Stage | Durée |
Pré-déploiement | 1 - Anticipation de la perte | 1-6 semaines avant déploiement |
2 - Détachement et retrait | dernière semaine avant déploiement | |
Pendant le déploiement | 3 - Désordre émotionnel | 6 premières semaines |
4 - Rajustement et stabilisation | durée variable | |
5 - Anticipation du retour | 6 semaines avant le retour | |
L'après déploiement | 6 - Renégociation du contrat de la relation | 6 premières semaines suivant le retour |
7 - Réintégration et stabilisation | 6-12 semaines après le retour |
Le cycle émotionnel du déploiement
Se référer à la brochure : "Un déploiement moins stressant" A-MD-007-144/JD-005
et au document vidéo : "La séparation dans
la vie militaire" #01-0956A, durée 22:30 min.
Les retrouvailles
Se référer à la brochure : "Retrouvailles moins stressantes" A-MD-007-144/JD-006
et au document vidéo : "Les retrouvailles" #01-0957A,
durée 17:00 min.
Le stress post-traumatique ou provoqué par un
incident critique
Se référer à la brochure : "Se préparer
au stress provoqué par un incident critique" A-MD-007-144/JD-004
D'autres sources de soutien et d'information
Même si ces services peuvent différer d'un
temps de l'année à l'autre et qu'ils sont souvent rattachés
à des déploiements opérationnels précis, il
est important pour les PA d'être au courant de ce qui est disponible
pour aider les familles à passer à travers cette expérience.
Dans la région de la capitale nationale, les ressources
suivantes sont ainsi disponibles :
Exposer aux PA les mécanismes et les moyens prévus
afin d'obtenir des encouragements, du soutien et de la rétroaction
afin de pouvoir vivre une expérience positive et valorisante.
La formation initiale
Les réunions mensuelles
La formation permanente
Les autres PA
Les intervenantes du CRFM
Le soutien pratique et financier
Le soutien pour les PA est disponible sous les formes
suivantes :
La formation initiale
La formation initiale d'une durée de 3 jours sert
à jeter les bases nécessaires de l'intervention pour les
PA. Elle fait de vous une Pair Aidant en bonne et due forme en établissant
une norme minimale d'exigences afin d'être reconnue à l'intérieur
du PPAFM. Elle garantie également à la clientèle que
votre intervention est entérinée par le CRFM.
Les réunions mensuelles
Le CRFM organise chaque mois une réunion des Pairs
Aidants
Ces réunions offrent l'occasion de :
rencontrer et retrouver/connaître les autres PA
obtenir des commentaires généraux de la part des autres sur ce que vous avez vécu comme PA au cours du mois
identifier vos besoins en formation permanente
participer à la planification des activités touchant le PPAFM
demeurer au courant des derniers développements relatifs au PPAFM
parler du programme et de ce que vous ressentez
La formation permanente
Il est impossible de tout inclure dans la période
de formation initiale de 3 jours. La possibilité de poursuivre ou
d'approfondir l'apprentissage est donc fournie au moyen de sessions supplémentaires.
Le sujet et la fréquence de ces sessions sont déterminés
par les PA selon leurs expériences d'intervention.
Ces sessions prendront généralement la forme
d'une rencontre d'une demi-journée et porteront sur un thème
précis. Une intervenante interne ou externe au CRFM pourra être
invitée afin de conduire certains ateliers.
Les autres PA
Le soutien mutuel entre PA est fortement encouragé.
Les réunions mensuelles et les sessions de formation permanente
servent également à promouvoir le réseautage entre
les PA. Il est évident qu'il est souvent utile de demander conseil
à une autre PA si vous recherchez une ressource en particulier ou
si vous avez des inquiétudes par rapport à votre intervention.
Lorsque vous discutez d'une situation en particulier avec une autre PA,
il est important de ne pas dévoiler l'identité de la cliente
afin de préserver le caractère confidentiel de votre intervention.
Les intervenantes du CRFM
Pour quelque question que ce soit regardant le programme
les intervenantes professionnelles du CRFM sont disponibles. Si vous désirez
discuter d'une situation particulière avec elles, il est important
de protéger le caractère confidentiel de la relation entre
vous et votre cliente. Il est également important de connaître
ses limites et d'être en mesure de juger lorsque la problématique
en cause requiert une intervention professionnelle. Il est cependant nécessaire
d'obtenir le consentement de votre cliente avant de la référer
directment à une intervenante. Dans la plupart des cas, l'intervenante
laissera à la cliente de faire les premiers pas. Par contre si votre
cliente le désire, en tant que PA, vous pouvez accompagner cette
dernière dans sa démarche de demande d'aide.
Le soutien pratique et financier
Afin d'éliminer le plus possible ce qui pourrait
vous empêcher de participer pleinement au programme, le soutien suivant
est disponible :
Décrire les exigences et les procédés
nécessaires à l'évaluation du PPAFM
Définition (21)
L'évaluation est le processus par lequel on vérifie
si les résultats obtenus une fois l'action réalisée,
sont conformes aux résultats escomptés à l'origine.
Elle permet également de dresser un bilan qui permettra a posteriori
d'améliorer les prochaines actions à entreprendre. En ce
sens, elle débouchera sur des recommandations à appliquer
lorsqu'on répètera l'expérience.
L'évaluation contribue également au processus
d'apprentissage car c'est en faisant un retour sur l'événement
ou sur l'expérience et en y réfléchissant sous forme
de bilan, qu'on lui attribue une signification véritable.
L'évaluation des modules
À la fin de chaque module de la formation, un formulaire
sera rempli afin d'évaluer "à chaud" l'information divulguée
et les nouvelles connaissances acquises. Ces questionnaires peuvent donc
être complétés de façon anonyme si les participantes
le désire, afin de laisser libre cours à toute observation
constructive. Un exemplaire de ce questionnaire d'évaluation se
retrouve à la p. 7.2 des notes.
L'évaluation globale de la formation
Lorsque toute la formation de base sera terminée,
il sera demandé aux participantes de remplir une évaluation
plus élaborée de cette expérience. Un exemplaire de
ce questionnaire d'évaluation se retrouve à la p. 7.3 des
notes.
Les exigences statistiques
Les statistiques sont un mal nécessaire. Comme
pour tous les autres programmes parrainés par le CRFM/RCN, il est
important de compiler diverses informations sur les clientes que nous rencontrons.
Le format proposé à la p. 7.3 se veut simple et respecte
l'aspect confidentiel du programme car aucun nom n'est mentionné.
Ces statistiques ont ainsi deux utilités principales
:
Nom du module : ______________________________
Nom du formateur : ______________________________
Date(s) de la formation : ______________________________
Note aux participantes : Afin d'améliorer
ce module, vos commentaires ou suggestions seraient grandement appréciés.
1. L'apprentissage. Êtes-vous satisfaite
de la quantité et de la qualité de la matière à
laquelle vous avez été exposée pendant ce module ?
Pas vraiment
1 |
un peu
2 |
moyennement
3 |
beaucoup
4 |
très
5 |
2. L'atteinte de l'objectif. Selon votre opinion,
l'objectif énoncé à la première page de ce
module (voir acétate dans le cahier des PA) a-t-il été
accompli ?
Pas vraiment
1 |
un peu
2 |
moyennement
3 |
beaucoup
4 |
très bien
5 |
3. Si vous avez répondu de 1 à 3, pourriez-vous
suggérer des façons d'améliorer la formation afin
de mieux atteindre cet objectif ?
4. Avez-vous d'autres commentaires spécifiques
à ce module ? (utiliser le verso au besoin)
Maintenant que la formation de base est terminée
pour vous, vous pouvez contribuer à garder le PPAFM bien vivant
en offrant vos commentaires sur la globalité de votre expérience
afin que les prochains cours puissent répondre aux changements constants.
Pour guider votre réflexion, le questionnaire suivant est proposé
:
+ ou - répondu à mes attentes | bien répondu à mes attentes | outrepassé mes attentes |
+ ou - acceptable | passable | bon travail | très bon travail |
Nom de la Pair Aidant : ____________________________ Période
: _____________
Contacts avec les conjointes | |||
1ère cliente | Nb d'appels | Commentaires | |
ville où la cliente habite
époux parti du _____________ au ____________ endroit : nb d'enfants à la maison + âge |
|||
Nb de visites | situation discutée | ||
2e cliente | Nb d'appels | Commentaires |
ville où la cliente habite
époux parti du _____________ au ____________ endroit : nb d'enfants à la maison + âge |
||
Nb de visites | situation discutée | |
3e cliente | Nb d'appels | Commentaires |
ville où la cliente habite
époux parti du _____________ au ____________ endroit : nb d'enfants à la maison + âge |
||
Nb de visites | situation discutée | |
2. Vestal-Logan 1987, «The Emotional Cycle of Deployment»
3. Définition du "American School of Counselors"
4. Satterfield et Gower. 1993.The Law & Volunteers: A Guide, Carp : Johnstone Training & Consultation
5. Code criminel du Canada, section 215
6. Tiré du cahier "La relation d'aide" du Centre de la Famille Valcartier
7. Inspirée de la chronique internet de Josée Martel au http://www.Mlink.NET/galion/galion/chroniques/martelparution.html
10. selon Colette Portelance (1994)
11. Inspiré de "Programme de soutien aux familles militaires - Trousse du bénévole" p. 8 de la formation
12. Adapté du Programme de Pairs Aidants et prévention de la toxicomanie (C. Fiset, 1992)
13. Adapté du Manuel #3 - La formation des personnes-soutien, Centre de ressources communautaires de Goulbourn, Kanata et West Carleton (mars 95)
14. Inspiré de "Programme de soutien aux familles militaires - Trousse du bénévole" annexe G
15. Adapté du cahier "La relation d'aide" du Centre de la Famille Valcartier
16. Adapté du Programme de Pairs Aidants et prévention de la toxicomanie (C. Fiset, 1992)
17. Tiré de "Relation entre l'autonomie et certains facteurs psychologiques chez les gens âgés et les très âgés" (UQAC, 1992)
18. Inspiré du cahier "Mieux-être en tête" de CAP Santé Outaouais
19. Adapté de "The Emotional Cycle of Deployment" de K. Vestal-Logan, Proceedings, Fév 1987
20. Traduction libre de M. Kelley 1994. «The effects of military-induced separation on family factors and child behavior» in American Orthopsychiatric Association, Inc., 64 (1), p. 103
21. Inspiré du Programme de Pairs Aidants et prévention de la toxicomanie (C. Fiset, 1992)