En réponse à une lettre du 2 septembre 1997 de Monsieur Matthew Block pour "The Fellowship"

Réponse ouverte à "The Fellowship"

 

 

Le 16 septembre 1997

 

Monsieur Block,

Au préalable je vous remercie de m’avoir donné une réponse qui m’apparaît honnête concernant les deux lettres que je vous avais expédiées pour fin d’information. Vous m’avez répondu que vous vouliez que je sache qu’un grand nombre de lecteurs et lectrices dans le mouvement Urantia partageaient mes sentiments et que plusieurs avaient exprimé des convictions semblables à celles exprimés dans mes lettres aux fiduciaires de la Foundation. Mais en même temps vous m’informez de manière sous-entendue que vous refusez de les publier parce que je prétends avoir eu un entretien avec Gabriel de Salvington, aussi qu’un grand nombre de lecteurs / lectrices répondront avec cynisme à ces prétentions, et qu’étant donné l’histoire turbulente de la Fellowship les politiques sont décidées d’après la sagesse du groupe. Néanmoins vous terminez votre lettre en me disant que vous espérez que les politiques de la Foundation changeront en réponse aux commentaires et lettres telles que les miennes.

D’abord, s’il y a vraiment un grand nombre de lecteurs et lectrices qui partagent mes sentiments, pourquoi devrait-on garder le silence sur ces sujets? N’est-ce pas malhonnête que de cacher, d’ignorer de telles "réalités" envers les autres et d’agir comme si nous n’existions pas ?

Est-ce que vos nouvelles sont soumises à une "bonne apparence" ou à une franche et honnête liberté de presse en regard du livre et de ses alentours? Qui donc la Fellowship représente-t-elle alors maintenant ? De "gentilles" personnes qui parlent et pensent comme les administrateurs de la Foundation ou des lecteurs et des lectrices en générale ?

Personnellement , je n’ai pas rencontré beaucoup de lecteurs / lectrices qui partageaient les opinions des fiduciaires sur ces questions de "Trademark et de Copyright", ni sur ces persécutions avec des procès contre des personnes ou des groupes dynamiques et sincères. Mais comme on ne veut pas vivre dans la chicane, comme on veut vivre en paix alors on fait comme si on était d’accord avec des positions pourtant aberrantes en soi, et que la plupart réprouvent. On fait alors comme ça se passe souvent dans une famille où il y a des problèmes à cacher; par exemple de l’inceste. On cache à l’entourage la réalité incestueuse vécue parce qu’on a peur que la famille éclate, peur de se retrouver seule alors on souffre en silence et on supporte même l’insupportable. Tout le monde sait pourtant que la seule façon d’enrayer des problèmes comme ça c’est d‘en parler ouvertement ce qui permet ensuite d’élaborer des plans et d’envisager des solutions.

Je pense que la Fellowship qui a un passé que vous qualifiez de "turbulent" vit présentement un problème de conscience interne encore bien plus grave que de saines turbulences. La plupart des autres groupements semblables vivent peut-être aussi la même chose. Est-ce que la Fellowship n’aurait pas sous certain aspect rendu les armes devant ce que j’appelle "le pouvoir asservissant" de la Foundation; les contradictions de la lettre intègre mais aussi significative que vous m’avez expédiée en sont la preuve miroitante.

Je vous invite à aller de l’avant avec audace selon vos croyances profondes. Réalisez que vous suivez tout gentiment le jeu politique d’un système de pensée construit sur une base illusoire et trompeuse, et qui a choisi d’adopter un autoritarisme autocratique de pouvoir pour "subordonner" par la force des membres et adhérents sincères du livre.

Comment pouvez-vous me dire que vous garderez sous silence le livre que j’ai construit et les convictions que j’exprime, et en même temps que beaucoup de lecteurs / lectrices partagent mes opinions et que vous espérez que les politiques de la Foundation changeront sinon que vous êtes convaincu de la justesse des opinions que j’affiche et qui dénoncent les méthodes de la Foundation?

J’ai eu en main un exemplaire de l’adaptation du livre que la Fellowship a déjà édité et que vous avez dû obligatoirement retirer du marché à cause de sa licence temporelle perverse. C’est mal que d’avoir obligé la Fellowship à retirer du marché un tel ouvrage qui à mon sens est le plus beau que j’ai vu et consulté jusqu’à présent. On ira pas bien loin en alimentant et en acceptant d’emblée une telle gouverne et empreinte de tels comportements anti-évolutionnaires ! Où sommes-nous quand on est rendu à vouloir cacher la vérité parce que ça risque de réveiller des convictions profondes personnelles et de plus qui sont partagées par beaucoup de monde?

Comment pouvons-nous penser qu’un tel livre qui a la prétention d’être la "révélation" la plus récente à ce jour révélée par des personnalités supra humaines compétentes et qu’il est confiné à devoir vivre dans un enclos rigide et sectaire, et de plus empêché de se reproduire? On voudrait que le livre vive mais pas trop, et surtout pas qu’il se reproduise, qu’il fasse des enfants. C’est aberrant ! On agit comme dans les temps anciens où l’imprimerie et les communications n’existaient pas pour essayer de protéger une justesse d’écrits qui sont pourtant depuis plusieurs décennies protégés de ces dangers simplement parce qu’ils ont été passablement édités dans la langue Anglaise et tel que les révélateurs nous les ont donnés.

Comment pouvons-nous nous imaginer avoir en main un tel livre et que les autorités spirituelles s’attendraient comme des Dieux mythiques capricieux qu’il ne soit employé que dans des perspectives restrictives et empreintes de rigidité et d’un rigorisme pathologique? Il ne faudrait surtout pas cesser de remettre ces tristes réalités sur la table, sinon cela signifierait certainement que le livre est en danger. En danger de perdre sa crédibilité face à ses propres enseignements

Pour ce qui est du cynisme selon lequel me répondraient un grand nombre de lecteurs et lectrices en rapport avec mon entrevue avec Gabriel, je ne peux donc qu’essayer de vous en démontrer l’aspect contradictoire :

Comment des lecteurs / lectrices d’un tel livre et qui se proclame de A à Z d’avoir été communiqué au sujet humain qui a eu un tel niveau de communication avec des personnalités supra-humaines invisibles pourraient-ils (elles) être incapable d’imaginer la possibilité que Micaël et ou ses associés administrateurs répugnent à se manifester à des humains dans des situations particulières et extraordinaires (pour nous) ? Si c’est vrai ce que vous dites, si c’est vrai que des lecteurs et des lectrices recevront les prétentions que j’affirme avec cynisme plutôt qu’avec une saine curiosité et une sagesse réservée d’au moins prêter attention et d’écouter ce que j’ai à dire, et bien qu’est-ce qu’ils font donc avec un tel livre en mains?

On voudrait que le livre fasse son chemin dans le monde tel qu’il est avec ses exceptionnelles prétentions, mais en même temps on accueillerait avec cynisme qu’une personne humaine pourrait avoir été chargée de missions spéciales, et rencontré personnellement l’administrateur en chef qui a pourtant mandaté et confié des responsabilités à toutes sortes de personnalités spécialisées pour travailler à l’élaboration de plusieurs des textes qui composent Le Livre d'Urantia! N’est-ce pas là une attitude contradictoire et paradoxale?

Vous tous qui travaillez pour la Fellowship devriez méditer profondément sur les faits et contradictions qui reflète les états d’esprit de votre organisation tel votre lettre honnête et sincère le laisse naturellement transparaître.

Et si la Fellowship décide de taire qu’un recueil d’extraits cinq fois moins gros que le livre original a été construit parce je prétend avoir rencontré Gabriel et qu’il y a des cyniques, alors il vous faudrait aussi ignorer Le Livre d'Urantia et laisser tomber votre travail à la Fellowship qui accorde foi à des prétentions similaires du livre. Quoi qu’il en soit, c’est évident que mes prétentions sont difficile à croire, aussi croyez que j’imagine aisément que ça peut même être superflu pour de simples lecteurs / lectrices que ces étonnantes prétentions soient affichées, MAIS que mon livre d’extraits et que les idéaux que j’affiche soient cachés, ça, ce serait passablement troublant, voire même inquiétant!

Nous avons un beau livre en mains et c’est de notre responsabilité de le faire grandir et profiter aux autres en le présentant sous toutes sortes de formes diversifiées pour l’amour de la Vérité, de la volonté du Père et pour le bien- être personnel et spirituel des humains qui vivent sur notre planète la Terre.

  • Fraternellement,

    Pierre Girard

  • Pierre Girard,

    Longueuil, Qc, Canada,

     

    P/S Je me demande sérieusement s’il ne faudrait pas commencer à penser à la nécessité de mettre sur pied un organisme totalement détaché de la Urantia Foundation et qui pourrait évoluer à son aise en dehors des diableries et des sophismes qu’elle professe à l’encontre du "simple bon sens".

    Pardonnez-moi d’utiliser ouvertement votre lettre pour essayer de faire ressortir certaines réalités et pour faire la promotion de la vérité comme étant la seule base personnelle et collective valable pour pouvoir enfin construire un monde empreint de sagesse, d’amour et de paix.