METHODE DU COMMENTAIRE ORAL – SECOND GROUPE D’EPREUVES DU BACCALAUREAT
- Titre complet, date de parution de l’œuvre, éditeur.
- Nom de l’auteur
- Date de lecture
- Objectif de la lecture
1) L’auteur dans son époque
2) L’oeuvre dans son contexte philosophique
3) Impact, postérité de l’oeuvre
1) Le sujet traité (thème, thèse de l’auteur, problème abordé, plan de l’ouvrage ou du passage)
2) Les intentions de l’auteur
3) Les concepts centraux
* pour trouver ces éléments, on peut
s’aider soit des notices de présentation et des notes de la plupart des
éditions, soit d’un chapitre consacré à l’auteur dans une histoire de la
philosophie.
1) Citations caractéristiques
2) Jugements portés sur l’oeuvre
- Sujets de dissertation que cette lecture peut contribuer à faire comprendre ou à illustrer
FICHES DE LECTURE :OUVRAGE DE REFLEXION GENERALE |
- Titre complet
- Date de parution
- Nom de l’auteur
- Editeur
- Date de parution
- Objectif de la lecture
1) Thème de l’oeuvre
2) Idées principales
- table des matières
- préface
- conclusion
3) Genre de l’ouvrage
- essai
- histoire
- recueil d’article
- vulgarisation, etc.
1) Quelle est l’intention de l’auteur
2) Quelles informations donne-t-il, dans quel but ?
3) Questions non résolues
- objection à la thèse soutenue
4) Caractéristique du vocabulaire, du style
1) Citations caractéristiques
2) Lectures complémentaires
- d’approfondissement
- de critique
3) Sujets de dissertation que cette lecture peut contribuer :
- à faire comprendre
- à illustrer
METHODE DU COMMENTAIRE ORAL – SECOND GROUPE D’EPREUVES DU BACCALAUREAT |
Les instructions officielles définissent ainsi l’épreuve orale de philosophie que peuvent choisir les élèves ayant obtenu une moyenne inférieure à 10 sur 20 aux épreuves écrites du baccalauréat :
“ L’épreuve orale portera obligatoirement sur l’une des œuvres ou l’un des fragments d’œuvres présentés dont un bref extrait fera l’objet d’une explication. L’entretien pourra porter également sur toute notion du programme. Les questions au choix étudiées pendant l’année seront prises en considération. L’interrogation sera conduite dans la mesure du possible en liaison avec l’étude du texte.”
(Circulaire n° 70-214 du 5 mai 1970).
Un commentaire oral se fait ligne à ligne.
Ce genre d’exercice exige donc que l’on suive la progression même du texte - quitte à y souligner telle phrase particulièrement importante ou à y relever des termes qui se font écho à plusieurs lignes de distance.
à
L’introduction du commentaire oral doit comporter :
a) la mise en situation du texte dans l’ensemble de l’ouvrage dont il est extrait.
Une ou deux phrases suffiront ; il est inutile de se lancer dans le rappel de banalités et généralités sur le compte de l’auteur (date de naissance, biographie…)
b) l’énoncé :
- du thème du texte et du problème philosophique qu’il soulève ;
- de la thèse du texte (quelle réponse il apporte au problème qu’il soulève) ;
- et du plan de ce texte (qui sera aussi celui de votre commentaire).
à Le plan d’un commentaire oral tâchera donc de constituer le décalque le plus exact de celui du texte à commenter.
- L’élucidation des concepts et termes techniques éventuellement propres à l’auteur doit être faite en cours d’explication, en vous appuyant, quand c’est possible, sur le contexte où apparaît le mot à clarifier - et non en bloc, au début ou à la fin de votre commentaire. Bien entendu, il peut être alors utile de prendre appui sur d’autres passages de l’ouvrage. D’où l’importance d’une lecture intégrale de ce dernier en cours d’année, même si vous ne devez en présenter à l’oral qu’un chapitre ou deux.
à Il est bon que la conclusion ne se limite pas à un rappel de ce que l’on vient d’exposer : aussi n’est - il pas inutile de terminer un commentaire en prenant quelque recul par rapport au texte et en indiquant brièvement :
- ce qu’il apporte de nouveau dans le traitement d’une question, relativement aux philosophes antérieurs;
- quelle(s) autre(s) thèse(s) il peut justifier par anticipation;
- quels philosophes il a pu influencer.
Les linguistes (Roman Jakobson, par exemple) distinguent plusieurs fonctions du langage. La plus importante réside en ce que tout message significatif assure la transmission d’une information ; mais ce n’est pas la seule fonction du langage. Pensez-y lors de vos prestations orales!
1/ Le contenu du message
à Fonction référentielle :
le succès d’un commentaire oral dépend, bien évidemment, d’abord de son contenu ; de la compréhension du texte et de la culture philosophique que révèlent ou non votre discours sur le “référent” (ici, le texte).
2/ La transmission du message
Le succès d’un exposé oral dépend également, pour une très large part, de sa bonne réception. Celui qui parle (l’ “émetteur”) doit donc veiller à mettre en oeuvre toutes les autres fonctions du langage.
à Fonction métalinguiste :
les termes techniques que vous employez doivent être définis avec soin.
à Fonction expressive :
pour que la communication se fasse de manière satisfaisante, on doit témoigner d’une certaine conviction ; veillez en particulier à :
- la voix : les éléments de variation sont l’intonation (mélodie ascendante ou descendante), le débit (un ralentissement souligne les passages importants), les pauses qui coïncident avec un accent d’intensité : la multiplication des pauses donne une diction hachée, dramatique ; à l’inverse, un nombre trop réduit de pauses rend le message oral plus difficile à percevoir ;
- au corps : sans tomber dans la gesticulation excessive, on peut appuyer certaines significations par une mimique du visage ou un geste.
à Fonction impressive :
sa mise en oeuvre est moins importante dans un exposé que dans un dialogue, mais elle ne doit pas être négligée : l’auditeur a besoin de se sentir concerné par le message. (On évitera, cependant, sous peine d’impolitesse, d’user trop largement de cette dernière fonction.)
à Fonction de contact (ou : phatique) :
maintenir le contact à la fois physiquement (en évitant les brusques arrêts, les silences qui se prolongent) et psychologiquement (en faisant en sorte que le silence soit entièrement compris). Pour cela, on utilisera, mais avec modération, certaines expressions vides de contenu sémantique (“alors”, “si l’on peut dire”, …), mais on veillera surtout à la répétition didactique du message, à sa redondance :
- redondance phonétique : reprise de certains mots ;
- redondance syntaxique : utilisation des présentatifs (“c’est”, “il y a”, …), des répétitions pronominales et de toutes formes d’insistance ;
- redondance sémantique : reformulation sous une forme différente de la même idée, utilisation conjointe de terme synonymes.
àFonction poétique :
elle se marquera par d’éventuelles recherches sur les sonorités (assonances, allitérations,…), sur le rythme (binaire ou ternaire, par répétition de groupes syntaxiques équivalants), sur les écarts par rapport au niveau de langue utilisé (emploi de terme métaphoriques).
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