Dragonball est une série à la longévité extraordinaire : la série
télé s'étale sur plusieurs années (il y a plus de 500 épisodes !),
alors que les mangas édités en France par Glénat sont déjà au nombre
de 26 (ils font près de 200 pages chacun, ce qui fait déjà pas moins
de 5200 pages !), et l'histoire est loin d'être achevée : le manga
n°26 se situe au moment du combat opposant Freezer et Sangoku !
Ce qui laissa allègrement imaginer le nombre total de pages du manga !
Je pense d'ailleurs que cette longévité est un facteur (ce n'est pas le seul !)
du succés incroyable de Dragonball Z aujourd'hui : les "vieux" (dont je suis !)
qui ont connu Dragonball enfant alors que la série n'en était qu'à ses débuts et
qui suivent aujourd'hui la série Dragonball Z, et les "jeunes" qui eux découvrent
directement Dragonball Z adorent ces personnages surpuisants, qui se transforment
allègrement, qui sont capables de créer des Kamehameha hyperdestructeurs, et qui
combattent des méchants monstres de l'espace vilains pas bô.
Dragonball n'a pas eu qu'un fort succés en France, mais aussi, évidemment au Japon,
ainsi qu'aux Etats-Unis, en Italie et en Espagne. Ils s'est vendu plus de 109 millions
de manga au Japon!
Le succès est tel que de nombreux produits dérivés ont vu le jours:
T-shirt, posters, fournitures scolaires, sans oublier les cartes à
collectionner, les art-books et les jeux vidéo. Ces produits dérivés
ont généré un chiffre d'affaire de près de 3 milliards de dollars!
Sont également sortis des films dont un a été diffusés au cinéma en
France (fait très rare puisque seuls Goldorak, Akira, Porco Rosso et
Ghost in the Shell ont eu cet honneur). Cependant, je trouve que la
qualité de la plupart de ces films laisse largement à désirer.
A chaque fois le même scénario se répète: après une petite intro,
pendant laquelle apparait un léchant pas bô de l'espace, Sangoku
arrive pour sauver la Terre. S'en suit un combat, où Sangoku est
alors sur le point d'être battu mais en fait non, il arrive à se
débarasser de son ennemi. Bref, il s'agit plus d'exploiter le filon
que de faire preuve d'une quelqonque originalité.
Originellement, Dragonball était une bande dessinée dessinée par
Akira Toriyama qui paraissait dans le magazine hebdomadaire Shonen
Jump. Compte tenu du succès du manga, l'immense studio d'animation
Toei proposa à Toryama d'adapter sa série pour la télé, ce qu'il accepta.
Techniquement, la série télé est plutôt bien ficelée, l'animation est
correcte, les décors plutôt bien dessinés. Il est à noter que certains
épisodes sont originaux (ils ne sont pas inspirés du manga). Voici une
liste non-exhaustive des ajouts du dessin animé (vous pouvez m'aider à
compléter la liste en m'écrivant):
Lorsque Bulma, Krilin et Sangohan se rendent sur Namek, ils leur
arrivent de nombreuves aventures dans le dessin animé (ils échouent
sur une planète, affrontent des pirates, etc...), alors que dans le
manga, le trajet s'effectue sans problème.
Le tournoi du Paradis qui oppose Sangoku et "Polqwan" (je suis pas du tout
sûr de l'orthographe !) en finale n'existe pas dans le manga.
En fait, les principaux reproches que l'on peut faire à la série Dragonball
en France, c'est sa diffusion lamentable dans le club Dorothée. AB Productions
s'est approprié l'exclusivité des droits de diffusions de Dragonball en France,
et n'a pas hésiter à user de ce droit pour dénaturer la série et pour engranger
de l'argent : la programation de la série aura été lamentable (déprogrammation à
tour de bras, nombreuses rediffusions, et surtout, comble de la honte, la fin de
la série ne sera disponible uniquement qu'en cassette vidéo !!). D'autre part, AB
Production n'a pas hésiter à censurer la série, enlevant de nombreux passages dans
chaque épisode, tout celà en voulant adapter la série Dragonball pour un public auquel
elle n'est pas destinée l'origine. Et malheuresement, impossible de revenir la dessus,
les autres chaînes qui diffusent Dragonball achètent les épisodes à AB
Production. Voici quelques exemples flagrants de censures (aidez-moi à agrandir la liste
en m'écrivant !):
Lors du combat contre Cell, ce qui déclenche la colère de Sangohan, c'est le fait que Cell
écrase sans pitié la tête de C16. Or, dans le dessin animé, on voit bien Hercule lancer la
tête de C16 vers Cell,
puis Cell qui s'approche de la tête, et hop, on voit Sangohan qui laisse exploser sa colère !
Exit la scène où Cell écrase la tête du cyborg !
Quant à Akira Toriyama, Dragonball n'est pas son premier essai dans
le monde du manga : Docteur Slump, la série qu'il avait écrit
précedemment a eu elle aussi un succès formidable, mais seulement
au Japon. Elle est parue de 1980 à 1985 dans Shonen Jump. D'ailleurs,
Aral et le Docteur Slump apparaissent dans Dragonball. D'aillerus,
on retrouve dans l'univers de Dragonball beaucoup de particularités
présentes dans Docteur Slump. Mais, bien que Docteur Slump soit
diffusé à la télé, c'est avec Dragonball et surtout avec Dragonball Z
qu'Akira Toriyama perce en Europe
et aux Etats-Unis. La série passera pendant de nombreuses années à la
télé.
Mais, lassé des contraintes commerciales de plus en plus fortes qu'on
lui impose, il abandonnera la série Dragonball pour écrire un nouveau
manga qui renoue avec l'humour de Docteur Slump : Gogo! Ackman. Akira
Toriyama a aussi participé à l'élaboration de quelques jeux vidéo.
D'ailleurs, voir son nom inscrit sur la jaquette du jeu est gâge de
succès assuré.
Akira Toriyama est né le 5 avril 1955, et son nom signifie
l'oiseau de la montagne, c'est pourquoi son studio s'appelle
"Bird Studio". C'est un autodidacique qui a appris à dessiner
tout seul. C'est d'aileurs peut-être de là que vient son trait
particulièrement nouveau et apprécié. Akira Toriyama a atteint
le rang de star au Japon et chacune de ses expositions attirent
une foule nombreuse. Il est celui qui incarne pour les Japonais
le mieux l'esprit du manga. Il apparait dans ses mangas sous forme
d'un petit robot
Je vous ai dit tout ce que je savait sur DragonBall Z (ben presque tout)
et si j'en apprends d'avantage, vous le saurai!