INTRODUCTION


" Le léopard meurt avec ses taches, et je ne me suis jamais proposé, ni ne me suis cru capable de m'améliorer". (Panégyrique, tome 1, p31)

    Ce qui frappe à la première lecture de Debord est sa violente simplicité et son honnêteté, la prose est froide et sans fleurs, mais le reste est rempli d'un joyeux cynisme.  Debord amuse ou agace, mais jamais  ne laisse indifférent.  Ses idées on plus de quarante ans et pas une ride.  Ce qui rend perplexe, est que dernièrement on redécouvre ses pensées, on déterre celui que la critique avait si vivement enterré. Une nouvelle génération glisse un oeil plus complaisant aux propos situationnistes, ses livres et ceux des autres situationnistes sont en forte demande, on cite Debord et La société du spectacle, mais toujours pas un seul ouvrage critique, seul l'Internet propose quelques articles.
     Je ne me propose aucunement de combler cette lacune, tout au moins, pas dans ce cas ci présent.  Il est difficile d'aborder tous les aspects du situationnisme, il en va de même avec ses acteurs.  De par nature, les situationnistes sont des révolutionnaires à plusieurs visages,  ils évitent toute publicité, change périodiquement de nom de plume et leurs écrits ne sont pas à fort tirage.  Les seuls livres disponibles sont en majeur partie des comptes rendus de réunion, de conférence, la seul critique, sont des ouvrages soit révisionnistes ou ne couvrant que la période artistique du situationnisme.  J'essaierai  de regrouper cette masse d'information disparate couvrant le situationnisme et Debord.  Tout au plus un rapide survol de Debord au sein du situationnisme,  j'exposerai aussi quelques événements historiques dans lequel le mouvement a prit part (mai 68), ainsi que la valeur de l'héritage socioculturel des pensées debordienne et situationniste de nos jours.
 
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Guy Debord et le lettrisme