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Fatiha Bererzak, poétesse d’Algérie :

« L’enfant des rues est déporté hors de son enfance.
Ils leur offrent des couteaux en guise de pinceau : quel tableau !
Ils ont ficelé les désirs des enfants au poteau de la consommation pour
prendre le temps d’égorger leurs parents. »

in « Décharge 101 » (Mars 99)

 

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Bruno Berchoud :

Poème

« C’est la mère et la soeur, les premières, qui l’ont fait remarquer en
riant. Mais quoi donc alors ? s’écrie-t-il en plein jeu de ballon, fièrement
agacé. Car c’est vrai que d’un coup ça dérape et lui ferraille dans sa voix
- quelque chose a fleuri dans sa gorge en imitant la plainte du portail. A
l’école désormais il n’ira plus jambes nues, et finie la chorale. Bientôt
viendra le temps d’accorder à la voix son visage, d’y graver quelques traits,
d’empierrer le sourire. Mais pour l’heure il lui faut se saisir du ballon si
fort réclamé, le porter au filet, et courir bouche close, courir - laisser
derrière lui l’enfant assis qui mélange son rire à la poussière de l’été. »

in "Décharge" n° 101

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Jimane :

Tendresses

Tu nous juges ma mère
mais sais-tu la douceur
d’une couche d’enfant
par l’enfant partagée
l’amitié véritable
se moque des convenances ...

 

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