La liberté, notre héritage le plus précieux

       En première instance, la liberté consiste en l'absence de restrictions, sauf celles tirant profit d'une protection des lois sociales. Dès leur émergence du néant, la femme et l'homme se retrouvent assoiffés de liberté. Conséquemment, ils se font intransigeants dans cette quête éternelle de liberté.

       Comme prévu, cette force incompréhensible s'avéra la pierre angulaire de l'explosion des profonds bouleversements politiques et d'une révolution de la pensée issue d'États attristant le peuple par le manque de liberté et brimant les citoyennes et les citoyens dans leurs libertés individuelles. À coup sûr, la liberté demeure la clé de toute démocratie. Cela dit, la communauté franco-ontarienne rencontre l'obligation de proclamer son droit en vue de se tailler une place de choix en Ontario. Pourtant, ce précieux héritage se voit menacé de disparition vu l'escalade hallucinante du taux d'assimilation des francophones et de l'état financier présent de nos conseils scolaires et de nos centres culturels.

       Néanmoins, l'entrée en vigueur de la loi 8 ordonnant les services gouvernementaux bilingues procura un deuxième souffle à notre communauté tout en marquant une étape considérable. À n'en pas douter, cette réglementation assure notre identité par la consécration de notre patrimoine linguistique et culturel. Il en résulte que tous saisissent dorénavant les avantages de parler français.

       En dépit de l'amélioration de la condition francophone, il ne faut pas commettre l'imprudence de reléguer à plus tard la puissance conjuguée de tous les niveaux de gouvernement et de la collectivité francophone susceptibles d'éliminer progressivement ce chaos politique émanant de la possibilité d'une dissolution de la Confédération canadienne et d'élaborer un environnement propice à l'expansion de la langue française. Suite à cette menace d'isolement, il va sans dire qu'au rythme actuel l'appareil politico-administratif ontarien gouverne sans cap d'où la nécessité immédiate d'un meneur de foule ralliant les énergies susceptibles d'émerger des proximités dans l'intention de sauvegarder notre patrimoine acquis par tant d'années de pénibles labeurs et de sacrifices. Conséquemment, nous détenons le devoir de l'inculquer à nos descendantes et à nos descendants et de les protéger d'un marasme éventuel.

       Quoi qu'il en soit, nos aïeux, nos courageux patriotes méritent une pensée de respect. Ayant combattus au cours des deux guerres mondiales et spécialement lors de la guerre de 1812, nos anciennes et nos anciens permirent à la nation canadienne de garder son identité. Face à une défaite, l'annihilation de cette identité devenait réalité.

       À vrai dire, la liberté s'avère un lourd fardeau moral. Nos prédécesseurs nous imposèrent la protection de cette liberté pour la transmettre aux futures générations. J'estime qu'il faille défendre cette liberté obtenue par l'entremise de nos ancêtres préoccupés à léguer un héritage dont leur descendance bénéficieront.

Eric Bélanger


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