Economie

Les ressources du pays


L’agriculture:

L’agriculture, si elle ne rapporte pas beaucoup au pays, occupe la majorité de la population et la totalité dans les zones rurales (75% des Sénégalais sont cultivateurs). Elle ne permet néanmoins pas de nourrir l’ensemble de la population et le Sénégal importe hélas encore la plus grande partie de son riz : 200 000 tonnes de riz ont été importées l’année dernière.
La diversité des cultures n’est pourtant pas à revoir : le riz (150 000 tonnes), le mil (600 000 tonnes), le maïs, le fonio (100 000 tonnes), le coton (50 000 tonnes et en progression constante grâce à la Sodefitex, société nationale d’exploition des textiles) et l’arachide sont les principales cultures. Mais chaque culture est synonyme d’une activité et d’un revenu différent.

sonacos1.jpg (5731 octets)L’arachide par exemple est en grande partie une exclusivité des marabouts mourides à qui appartiennent de nombreux champs. Tout au long de l’année, les Baye Fall travaillent gratuitement dans ces champs pour le seul bénéfice des marabout. Néanmoins les arachides des marabouts sont exclusivement destinées à l’exportation. Produit phare longtemps resté monoculture, l’arachide produite avoisine selon les années et la politique gouvernementale entre 500 000 et 1000000 de tonnes ! (Amoncellement d'arachide près du port de Ziguinchor, photo casamance.net)


Canne à sucre: c'est une des cultures industrielles les plus récentes. La principale région de production est la région du fleuve. Richard Toll est le fief de la canne à sucre. Néanmoins, l'intégralité de ces cultures est détenue par un groupe industriel d'un libanais (qui se faire prendre pour un français d'ailleurs) qui a eu des problèmes avec la justice sénégalaise. Bref, la mauvaise gestion de l'entreprise fait que ce Libanais (Mimeran pour ne pas le citer) importe du sucre de l'étranger pour le revendre sur place au lieu de développer la canne à sucre sénégalaise.

Le Coton: (extrait d'un article du journal sénégalais Sud Quotidien du 9 juin 1999):

4 milliards pour relancer la culture du coton

Après sa traversée du désert, suite au déficit pluviométrique pour le bouclage du cycle du coton et aux attaques parasitaires avec comme conséquence une baisse considérable des rendements, la filière coton vient de mobiliser 4 milliards pour la relance. Les contraintes climatiques ont eu comme effet un manque de précocité des levées estimées à seulement 32%, à la date du 15 juillet dernier considérée comme période de bouclage des semis.
Ainsi, l'objectif de 17.120 ha n'a pas été atteint, seuls 13.371 ha ont été réalisés. A cela, s'ajoute la baisse des prix du coton sur le marché mondial avec la crise des pays de l'Asie qui consomme environ 80% de la production. Cette année, les ristournes n'ont pas été payées aux producteurs, contrairement aux années précédentes. Pour Michel Kamara, le nouveau directeur de la production cotonnière : "la campagne précédente a été éprouvante pour nous, du fait des calamités enregistrées. Mais cette année, d'importantes mesures sont prises. Environ 4 milliards ont été débloqués pour cette campagne agricole et une stratégie de lutte contre les parasites, en partenariat avec nos voisins du Mali, du Burkina et de la Gambie est mise en place. Le dispositif de l'encadrement de base a été renforcé et l'arrêt des semis est prévu au plus tard le 20 juillet pour tous les producteurs".
"Au début, certains producteurs hésitaient à cultiver le coton, mais finalement, avec les rencontres tenues, nous avons pu les convaincre. La commission a enregistré 50.000 personnes intéressée par la culture du coton. En partie, l'implication de la fédération a été pour beaucoup. Je puis affirmer qu'il n'y a aucun nuage entre la Sodefitex et les producteurs".
Selon certains producteurs : "malgré ces importantes mesures prises par la Sodefitex, les autorités doivent leur payer les ristournes et les dédommager, car les dégâts enregistrés ont diminué leur revenu, entraînant l'installation prématurée de la période de soudure".
Par ailleurs, un moratoire de dix ans a été accordé aux producteurs pour le remboursement de leurs dettes.
Pour cette campagne 98/99, la Sodefitex a fixé un objectif de 50.000 ha, avec un rendement de 900 Kg à une tonne à l'hectare. La mise en place des engrais et produits phytosanitaires a démarré selon les responsables.
Lamine DIEDHIOU

L’élevage: il n’y a pratiquement pas d’élevage industriel au Sénégal. Le seul animal commençant à faire l’objet de ce genre d’élevage est le poulet. Mais ce ne sont que de rares initiatives. Le plus gros élevage avicole de Dakar se trouve à Mbao. Mais celui situé sous le pont de Colobane est relativement important.

Pour comprendre la faiblesse de cette activité, il faut connaître les causes géographiques et traditionnelles:
Tout d’abord, tous les animaux ne peuvent pas survivre dans toutes les régions du Sénégal. Certaines races sont plus adaptées à certaines régions. C’est le cas par exemple de trois espèces de boeufs : ceux qui paissent dans le nord du Sénégal au dessus d’une ligne Kaolack-Tambacounda sont les boeufs blancs avec une gigantesque bosse de graisse au-dessus du cou et des grandes cornes. Il s’agit de zébus qui supportent la sécheresse et peuvent se passer d’eau pendant plusieurs jours. Ils ne supportent en revanche pas les piqûres de certaines mouches que l’on trouve dans le Sud. Dans le département de Kédougou comme en Casamance les boeufs élevés seront de race plus petite, plus trapue avec des petites cornes et de couleur foncée. Ils ressemble plus à nos vaches européennes. Ils résistent aux différents insectes mais ne pourrait supporter plusieurs jours de privation d’eau. Mais concernant ces derniers il n’y a pas de grands élevage. Chaque famille peut posséder un ou deux boeufs. Seuls les zébus sont constitué en grands troupeaux. Le nombre total de bovins
au Sénégal est estimé à 2700000 têtes.
Les causes traditionnelles de la faiblesse de l'élevage au Sénégal   sont au nombre de trois:
La première étant la "spécialisation" ethnique. Ce phénomène disparaît peu à peu mais il existe encore : chaque ethnie à une spécialité qu’elle exerce de père en fils. Les Bassaris sont chasseurs, les Diolas cultivateurs, les manjaques tisserands...
Ainsi l’élevage de masse des boeufs est laissé à la quasi-exclusivité des Peulhs ce qui réduit considérablement le nombre potentiel de bêtes.
La seconde raison tient justement aux Peulhs. A l’instar des Massaïs au Kénya, les bovins ont quelquechose de sacré et tant leur richesse que leur respectabilité tiennent au nombre d’animaux possédés. Ils ne sont donc que très rarement tués (lors des grandes occasions uniquement) et encore moins souvent vendus. Aujourd’hui le résultat est affligeant puisque ces troupeaux sont en partie la cause de la désertification du Nord Sénégal-ferlo et de l’extrême pauvreté des Peulhs.
La dernière raison est que tout simplement la majeur partie des Sénégalais habitent sur la Côte Atlantique et sont traditionnellement un peuple de pêcheurs dans une des eaux les plus poissonneuses du monde. La viande n’est donc mangée qu’occasionnellement car elle est beaucoup plus chère que le poisson. Un thon de 5 kilo est environ trois fois moins cher qu’un poulet ou qu’un morceau de boeuf de 1 kilo !

Les chèvres qui sont mangées au Sénégal sont rares et une famille peut en élever une ou deux. Là encore il n’y a pas de troupeaux. Ces chèvres plus les moutons sont estimés à 200000.

Mouton1.jpg (25814 octets)Le mouton, l’animal le plus noble pour les musulmans est élevé à la fois en troupeaux et "à la maison". En effet de nombreuses familles, même dans le centre de Dakar en achète un pour l’engraisser durant quelques mois en prévision de la Tabaski ou d’un baptême. Mais vous verrez à l’approche de la Tabaski (l’Aïd El Kébir) le pays entier accueillir des moutons de toute l’Afrique Orientale dans des parcs à moutons situés autour de chaque ville et village. En effet, les pasteurs parcourent chaque année à pied des centaines de kilomètres pour vendre leurs moutons là où ils sont les plus chers c’est à dire au Sénégal. C’est pasteurs sont souvent Toucouleurs.

porc.jpg (2108 octets)Les porcs quand à eux sont exclusivement élevés par les Sérères et les Diolas catholiques. L’épidémie de peste porcine de 1996 à Koalack a considérablement réduit leur nombre estimé avant cette catastrophe à 200 000. Le porc n’est pas un animal commercialisé. Il est en effet destiné à être mangé par le famille qui l’élève et sera très rarement vendu. Les espèces sont celles que l’on trouve en Europe.
(épidémie de peste porcine à Fadiouth (1994))

Pour finir, parlons du cheval. Cet animal n’est pas élevé pour sa viande qui n’est pas mangée au Sénégal. Il s’agit en fait d’un animal qui sert de traction pour les transports ruraux et l’agriculture (ex: à Mbour, les "taxis" sont des charettes). Leur nombre confondu avec celui des ânes est estimé à 200 000.


L’industrie:

le Sénégal est l’un des pays les plus industrialisés d’Afrique. De nombreuses Multinationales prestigieuses y sont implantées et on y fabrique de tout ! Valdafrique fabrique les fameuses pastilles Valda, Colgate-Palmolive produit plusieurs marques de dentifrice, de savon et de lessive. Toutes les grandes marques automobiles y ont un ou plusieurs concessionnaires. Hollywood y a une usine de Chewing Gum. Nestlé y fabrique son café, son chocolat ou son lait concentré. Rhône-Poulenc y produit de nombreux médicaments. The Coca-Cola Company emploie plusieurs centaines de personnes pour ses boissons : Coca Cola, Fanta, Sprite, Schweppes, etc... sont exportés dans plusieurs pays d’Afrique. Certaines marques de cigarettes sont fabriquées sur place : Marlboro, Peter Stuvesan, .... et des marques sénégalaises telles que Excellence ont beaucoup de succès. Les Phosphates de Thies font du Sénégal un des premier exportateur de phosphate. Les Bouillons-cubes de Maggi sont acheté par toutes les ménagères et sont un ingrédient essentiels. Total, Elf, Shell et Mobil se partagent les innombrables stations services flambantes neuves du pays. D’autres multinationales tout aussi connues permettent aux sénégalais d’avoir des produits de qualité à un prix bien inférieur aux produits importés. Des sociétés nationales et privées montrent à quel point l’investissement a été important ces dernières années : Piles, matelas, batteries, cahiers, stylos, allumettes, agro-alimentaires (yaourts, biscuits, conserves etc...) , meubles, huile, produits d’entretien (lessives, cire, acides, ...), plasturgie (sacs, jouets, récipients...), textile (récolte et filage de fibres telles que le coton, usines textiles, prêt à porter, rideaux ...) , vitreries, imprimeries, raffineries, métallurgie, cimenteries, industrie sucrière (à Richard Toll près des cultures de canne à sucre), produits pharmaceutiques (2 usines en plus de Rhône Poulenc permettent aux sénégalais d’avoir des médicament de haute qualité à un prix dérisoire), Les Grands moulins de Dakar font des farines de blé (importé évidemment) et de maïs, les industries du bâtiment et de travaux publiques font depuis plusieurs années un énorme travail de construction,.....
C’est dans la presqu’île du Cap Vert que sont implantées la plupart de ces entreprises : 86% des industries y sont concentrées.


Le tourisme:

Le tourisme de masse a véritablement débuté avec l’installation du Club Med à Cap Skiring. Il s’agissait auparavant de quelques curieux découvrant une Afrique indépendante. Depuis le Sénégal est entré dans le peloton de tête des pays africains recevant des touristes après l’Egypte, le Maroc et le Kénya. Le nombre d’hôtels et de groupes hôteliers internationaux a explosé en 20 ans. Mais un tourisme parallèle a montré un essor non moins important. Un tourisme s’adressant principalement à des jeunes en quête d’authenticité, mais aussi de sport, de tranquillité et de culture. Les fameux Campements intégrés en Casamance ou les Campements touristiques qui sont pourtant de véritables gîtes touristiques s’adressent à eux.
Aujourd’hui le tourisme constitue la deuxième ressource du pays après la pêche avec 100 000 000 000 de CFA de recettes en 1998. Mais il semble que grâce aux revenus indirects il apporte en fait la principale source de devises.
Des "villages" entiers se sont créés autour du tourisme. C’est le cas de Cap Skiring, de Nianing ou de Saly.
La plaque tournante et le centre économique qu’est Dakar apporte aussi une grande quantité de touristes d’affaire occidentaux et africains. De nombreux français vivent au Sénégal et on voit chaque été arriver des membres des familles de ces mêmes français. Enfin, les Sénégalais émigrés en France, qui si leurs revenus le permettent retournent en vacances au pays aussi souvent que possible.
Les personnes déçues d’un séjour au Sénégal sont rares. Beaucoup le conseille donc à leurs proches et y reviennent eux-même
s.


Les richesses naturelles

Le Sénégal est malheureusement plutôt pauvre dans ce domaine. La principale ressource vient des phosphates dont il est le dixième producteur mondial avec 1800000 tonnes/an (phosphate de calcium à Taïba et phosphate d’aluminium près de Thies).
Les prospections ont montré la présence d’or dans le Sénégal Oriental mais pour le momen
t pas grand-chose n'est exploité. Un peu de marbre et de fer apportent également quelques richesses (voir la page ressources minières). Un gisement de pétrole off-shore a été decelé au large de la frontière Sénégalo-bissauguinéenne. Un jugement devant la commission de l’ONU en a attribué une grosse partie au Sénégal très recemment. Mais la qualité de ce pétrole étant mauvaise, les perspectives d’extraction sont pour le moments assez floues.


Les services


Infrastructures

Infrastructures routières

Les routes : C’est environ 3000 kilomètres de route bitumée qui permettent des voyages rapides entre les différentes capitales régionales du pays. Cependant certaines sont dans un tel état de délabrement (ex: Kaolack-Amdalai), que les véhicules préfèrent rouler sur les pistes pour charrette qui les longent ! La plus belle route est sans aucun doute le tronçon Tambacounda-Kedougou récemment refait. Les quelques kilomètres d’autoroute qui relient Dakar à Rufisque sont très empruntés. C’est l’affaissement du sol sous le goudron durant la saison des pluies qui est à l’origine du mauvais état de certaines routes. Chaque année, fin novembre des ouvriers se contentent de reboucher les nids de poule avec un peu de goudron. Durant la saison des pluies ce sont les gamins des villages longeant la route qui espérant quelques pièces des automobilistes  reconnaissants rebouchent les trous avec de la latérite.

Les pistes : c’est le réseau routier le plus dense et le passage obligé pour se rendre dans la plupart des villages ruraux. Près de 20 000 km de piste vous permettent d’accéder au moindre hameau. Nous vous en faîtes pas une mauvaise idée avant de les avoir vues. En effet elles sont le plus souvent en très bon état et leur épaisseur de latérite les rend plus solides et plus durables que les routes bitumées. C’est la route africaine par excellence qui pendant la saison sèche soulève à chaque passage de véhicule d’immenses nuages de poussière rouge-orangé. Elles sont petit à petit recouvertes de goudron (ex: la route Tambacounda-Kédougou refaite récemment). Quelques exceptions néanmoins au Sénégal oriental (pistes défoncées par exemple entre .Kédougou et Salémata) et dans la région de Saint Louis (pistes ensablées).
Depuis 5 ans, le gouvernement a changé sa politique de transport en faveur des pistes qui coûtent moins cher à la construction et à l’entretien et qui devant la pénurie de finance sont finalement plus utilisables que des pistes goudronnées parsemées de nids de poule.
La mort des pistes en Afrique n’est donc pas pour demain !

Les Transports: voir la page transport

Infrastructures portuaires

Ports de pêche : les ports de pêche traditionnels existent depuis de nombreuses années et, avec l’apparition du moteur, ils se sont considérablement développés. De St Louis à Cap Skiring, 13 ports de pêche importants accueillent plus de 50 pirogues chacun : StLouis-Dar, Kayar, Yoff, Ngor, Soumbédioune, Yarakh, Rufisque, Mbao, Mbour, Joal, Kafountine, Ziguinchor, et Cap Skiring. C’est dans ces petits ports que 80% des poissons du marché intérieur sénégalais sont pêchés. Ces ports ne sont en fait que des plages de sable. L’activité commerciale y est énorme : outre la vente du poisson, on y réalise également sa préparation (conditionnement à Yoff, Séchage à Joal ou Saint-Louis, fumage à Mbour ....) et les petits commerçants ravitaillant les pêcheurs en nourriture ne manquent pas. Grossistes et restaurateurs viennent également y chercher le meilleur poisson frais.

Ports de commerce: Il y en a 4 au Sénégal qui font de l'import-export de marchandises autres que le poissons: St Louis, Dakar, Kaolack et Ziguinchor
Dakar sert particulièrement pour l'importation de riz, de bois tropical, de blé, de voitures et de marchandises diverses et pour l'exportation des phosphates et de l'arachide.  Kaolack ne fait pratiquement que de l'exportation d'arachide. Ziguinchor exporte de l'arachide, des mangues et autres fruits tropicaux, des crevettes, de l'huile d'arachide, des noix de cajou. St Louis reste un petit port de commerce polyvalent.

Ports de tourisme: Le Sénégal compte très peu de Marinas accueillant des bateaux de plaisance. On peut néanmoins citer la Marina d'Hann.  Les autres appartiennent le plus souvent à des hôtels pour leur usage personnelle (Club Med, Saly, etc...)

 

Infrastructures aériennes
Les aéroports et aérodromes : Pour ceux qui voyagent exclusivement avec leur avion ou plus simplement louent à Dakar un petit avion de tourisme avec pilote (ce n’est pas aussi cher qu’on pourrait le croire et à trois personnes c’est même très intéressant, d’autant plus que l’Afrique survolée à basse altitude est un spectacle féerique) de nombreux petits aéroports ou aérodromes sont disséminés dans le pays. Les aéroports internationaux permanents ou internationaux saisonniers sont Dakar, St Louis, Cap Skiring et Ziguinchor. Les aéroports nationaux sont Tambacounda, Kolda, Kédougou, Kaolack et Richard Toll. Vous trouverez également de nombreux aérodromes comme à Simenti, Matam, Bakel, Linguère ou Podor. Ils peuvent s’avérer très utiles en cas de rapatriement d’urgence.

L’eau courante:
Pas de panique! L'eau du Sénégal n'est pas empoisonnée et vous n'attraperez pas de vilaines maladies en buvant l'eau du robinet. Tout au plus une bonne diarrhée qui de toute façon serait venue. Donc autant boire tout de suite et sans aucune appréhension l'eau du robinet (sauf  pour les bébés où il vaut mieux la stériliser). De nombreuses villes sénégalaises sont équipées de robinets d'eau courante: Toute la région de Dakar, Mbour, Joal-Fadiouth, St Louis, Fatik, Kaolack, Touba, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor, Oussouye, Cap Skiring, Bignona, Diouloulou, Matam, Podor, Richard-Toll, Bakel, Louga, Djourbel, Thies, Tivaouane et bien d'autres distribuent une eau claire potable et d'assez bonne qualité ( y compris bactérienne depuis la privatisation de la Sénégalaise des Eaux rachetée par la Lyonnaise des Eaux). Le m3 d'eau coûte aux alentours de 600CFA.

L’électricité:carte.gif (39760 octets)
Vous pourrez utiliser au Sénégal les mêmes prises et même appareils qu'en France puisque les normes sont les mêmes.Toutes les villes et grands villages sont électrifiés, et un nombre grandissant de villages. Les coupures sont en règle générale assez rares. Comme la Sénégalaise des Eaux, la compagnie nationale d'éléctricité (Sénélec) a été privatisée récemment pour être rachetée par un groupe québecois qui fait durant l'été 1999 de gros travaux pour moderniser le réseau électrique sénégalais. Depuis début juillet 1999 et ce jusqu'à fin septembre 1999, de longues coupures de courant dûes au changement de matériel perturbent l'alimentation électrique au Sénégal.


Communication/médias

Presse: Il existe de nombreux quotidiens au Sénégal ainsi que plusieurs hebdomadaires. La liberté de la presse est toute relative. Pour un pays africain on peut estimer que le Sénégal est bien lotis. Des journalistes sont néanmoins déjà allés en prison pour des crimes de lèse-majestée. La qualité de la presse est très moyenne hélas.
Parmis les quotidiens, on peut citer Walfadjiri (l'Aurore), qui ne fait aucun cadeau au gouvernement et se veut plutôt moderne. Les articles sont de plus d'assez bonne qualité. Le Soleil, premier quotidien national à la solde du PS   et du Président de la République est un journal assez complet. Il est hélas peu objectif, les journalistes sont souvent très médiocres et dernière des apparences de bonne moralité, ils ne cessent de cirer les belles chaussures d'Abdou Diouf (ne vais-je pas aller en prison pour avoir osé dire cela?). Sud Quotidien fait également partie du trio de tête des quotidiens sénégalais. Il est plutôt du côté de l'opposition sénégalaise. D'autres quotidiens très mauvais vendent également quelques journaux: le Matin, etc... Pour les hebdomadaires on peut citer le Cafard Libéré, mauvais plagiat de notre Canard Enchaîné. Des journaux internationaux imprimés en France tels que Jeune Afrique ou Amina (magazine féminin) sont aussi très vendus. Enfin, les programmes télévisés hebdomadaires rescensant toutes les chaînes disponibles au Sénégal (Canal+, TV5, CFI, MCM, MTV, CNN, RTS, 2M, etc...), ainsi que les journaux de turfistes (pour les joueurs de PMU), sont dans la plupart des kiosques.

Radio: plusieurs radios de partagent les ondes au Sénégal. La quasi totalité du territoire reçoit les programmes de radios FM ou Grandes Ondes. Dakar est bien sur la mieux fournie. En FM, on peut citer Nostalgie Dakar (filiale du groupe français) qui diffuse de la variété internationales mais aussi de la musique africaine jeune. C'est surement la meilleure radio du Sénégal. Egalement SUD FM, (filiale du journal SUD Quotidien), d'assez bonne qualité, Radio DUNYIA, qui se contente pour un grosse part de son programme de retransmettre les prières et chants religieux mourides, Walfadjiri (Filiale du journal Walfadjiri), à mon avis la deuxième meilleure radio du pays, Africa N°1, radio panafricaine emettant en FM à Paris et depuis Paris et Libreville qui permet d'être en permanence au courant de l'actualité africaine et des musiques noires, RFI (Radio France International), radio d'information du service public français, c'est la meilleure pour être au courant de l'actualité française et internationale.

Télévision: Il n'existe qu'une chaîne nationale au Sénégal. De piètre qualité elle ne fait l'écho que des opinions du régime. Le journal télévisé de l'ORTS devient donc très vite lassant. Quelques bons films passent néanmoins de temps en temps mais en règle générale c'est assez minable. Heureusement pour les habitants fortunés des grandes villes sénégalaises, on peut avoir Canal Horizon (chaîne cryptée filiale de Canal +) pour 16000CFA/mois. De plus grâce à une antenne spéciale qui coûte 60000CFA on peut recevoir gratuitement toute une floppée de chaînes françaises et internationales: TV5, CNN, MCM, MTV, 2M, CFI, etc... Pour capter des chaînes telles que TF1, France2, M6 etc... il vous faudra vous connecter au Satellite avec une immense et coûteuse antenne parabolique.     URGENT : cherche partenaire pour créer une chaîne de télé à Dakar

Téléphone : le téléphone est en pleine expansion au Sénégal si bien qu’aujourd’hui on peut téléphoner de toutes les villes et grands villages du Sénégal. La compagnie exploitant le réseau téléphonique national est la SONATEL, privatisée il y a peu et rachetée par des investisseurs français. Le réseau est d'assez bonne qualité et offre toutes les possibilités des pays riches (transpac, numéris, etc....). Grâce aux nouvelles technologies, des petits villages n'ayant pas encore le courant peuvent accéder au téléphone. Les lignes ne permettent néanmoins pas de très bonnes connections à Internet (28800bps au Sénégal contre 50000bps en France). La Sonatel propose de nombreux services à ses utilisateurs : messagerie, carte contact (pour 5000CFA/an sans aucun frais d'inscription vous bénéficiez d'un numéro personnel vers lequel vos correspondants pourront laisser des messages sur votre répondeur, ), téléphonie mobile, etc....

Téléphonie mobile: Deux opérateurs concurrents propose abonnements et carte libre pour les téléphone cellulaires. La première est la Sonatel. Son abonnement Alizé (10000CFA/mois et un pack à 100 000CFA avec le téléphone) et ses cartes rechargeables Diamono (à 5000 et 10 000CFA) sont les plus utilisés. Depuis avril 1999, un nouvel opérateur, SENTEL s'est lancé dans la téléphonie mobile avec des abonnements et des cartes rechargeables. La couverture de la Sonatel reste plus importante que celle de Sentel (Dakar, Mbour, Ziguinchor, St Louis, Tamba, Thies, Touba, Kaolack  et les axes reliant ces villes pour la Sonatel contre Dakar et Mbour pour Sentel). Dernier avantage de la Sonatel: ses accords avec France Télécom qui vous permet avec votre abonnement OLA ou Itinéris de pouvoir téléphoner au Sénégal avec votre portable (abonnement international 40 FF/mois)

Internet: L'Internet n'en est au Sénégal qu'à ses balbutiements.  Ce média se développe néanmoins d'une manière dynamique. Une dizaine de providers se partage le marché depuis 1995, année qui a vu la naissance du Métissacana, premier cybercafé d'Afrique de l'Ouest. Ce dernier est d'ailleurs devenu le principal fournisseur d'accés du pays. Le deuxième provider du pays est la Sonatel avec son abonnement SENTOO. Ils proposent tous gratuitement une connection Numéris à 64000bps. Sur les lignes normales leur débit est de 56000bps. Mais de votre domicile vous arriverez rarement à plus de 35000bps. Tous les tarifs sont proches de 10000CFA par mois en connection illimité en tarif local sur tout le territoire sénégalais (1200CFA/heure). Les frais d'inscription tournent autour de 25 000CFA. Plusieurs cybercafés vous permettront en outre de vous connecter pour 1500-2000CFA/heure (Métissacana, Caf. Ponty, Cyberbusiness etc...)


Le marché du Travail

Le secteur informel : C'est une des données économiques fondamentale en Afrique puisque ce marché informel draîne la majeure partie de l'argent dans ces pays pauvres. On parle de marché informel lorsqu'on décrit un marché du travail fluide mais sans aucun contrôle étatique, statistique ou social. Les petits boulots, les femmes vendant quelques arachides, les pêcheurs de métiers ou occasionnels constitue ce marché informel qui malgrè tous ses défauts fait la vitalité, le dynamisme de l'Afrique.

Les salariés

L’endettement du pays et la dépendance internationale

Le secteur financier


Les banques :

De nombreuses banques nationales et internationales sont représentées au Sénégal. Certaines sous un nom bien sénégalais cachent des filiales de banques françaises :

BICIS ( BNP) bicisimg2.jpg (18032 octets) (retrait avec la carte VISA seulement à tous les guichets du pays et aux distributeurs automatiques de la Place de l'Indépendance, de Mbour et de Saly)

Crédit Lyonnais: filiale sénégalaise de la très fameuse (!) banque française, elle s'adresse au Sénégal principalement aux entreprises françaises installées sur place. Il y est néanmoins possible de changer et de retirer de l'argent. Il n'y a qu'une seule agence dans tout le Sénégal située entre la Place de l'Indépendance et la Poste Principale.

Société Générale (retrait avec carte VISA et Euracard Mastercard)

Banque Nationale du Koweit

Banque Tunisienne

CBAO: (retrait avec la carte VISA et l'Eurocard Mastercard aux distributeurs automatiques de Pompidou, de l'aéroport et de la Place de l'Indépendance et aux guichets de toutes les autres agences du pays)

Ces banques sont présentes sur l’ensemble du territoire. En plus de Dakar et sa banlieue, vous pourrez en trouver dans les villes suivantes (retrait d’argent, travellers chèques) : St Louis, Mbour, Tambacounda, Ziguinchor, Kaolack, Touba, Thies, Rufisque, Djourbel.

De plus, il est bon de savoir que la Poste gère également des compte chèque postaux garantis par l’état. A Dakar, si vous possédez un CCP en France vous pouvez même retirer de l’argent à la poste (si vous êtes munis d’un chéquier, d’une carte et d’un document d’identité)


Les assurances

L’influence économique internationale

Influence régionale

Les matières premières

Le pression douanières


La contrebande : la contrebande est un phénomène banal au Sénégal et plus généralement dans toute l’Afrique. La multiplicité des nombreuses frontières incontrôlées font que le transport de marchandises de toutes tailles et de toutes valeurs s’effectue quotidiennement sans aucun problème. Au Sénégal les marchandises de contrebande s’échangent principalement avec la Gambie qui a un régime fiscal privilégié. Il s’agit surtout de textile (rouleau de tissu, vêtements, etc...) . Mais les taxes douanières perdues ne sont rien comparées aux millions perdus à cause de marchandises achetées par des diplomates de toutes nationalités exonérés de déclaration en douane et qui au lieu d’être utilisées sont immédiatement revendues pour en tirer profit. Certaines associations dites caritatives profitent également allègrement de ces avantages et privilèges. L’immense corruption des douaniers fait également perdre au pays de précieuses devises. On estime les marchandises taxées à 49% des produits importés.
Si les diplomates et les entreprises fraudent sur des sommes énormes, la petite contrebande est également généralisée. Malheureusement la plupart des douaniers laissent passer contre un petit dédommagement. Cela va de cigarettes de Guinée Conakry vendues dans la région frontalière de Kédougou au tonneau de Rhum bissau-guinéen ramené à Ziguinchor pour la famille.
Il est clair qu’un énorme effort doit être entrepris pour réguler toutes ces fraudes

 

copyright www.senegalaisement.com    (Christian COSTEAUX)